10 mars 2019

Cinézone | Mikhail Kalatozov - La tente rouge (1969)


Dernier film de Mikhail Kalatozov, La tente rouge est une oeuvre décevante, production soviéto-italienne trop longue et dont le rythme assez lent la cloue au sol. Malgré - ou à cause - de sa brillante distribution internationale dominée par Peter Finch, le métrage pèche par manque d'authenticité, ce que renforce la partition reconnaissable entre mille du maestro Morricone, très belle au demeurant. Il y avait pourtant matière, dans cette histoire, inspirée du crash du dirigeable italien L'Italia en 1928, à une grande réussite, ample et épique. La beauté des images (cette tente rouge à travers l'immensité polaire) et les mouvements de caméra du metteur en scène laissent entrevoir le succès artistique que le film aurait pu (dû) être. Son exploitation se soldera d'ailleurs par un lourd échec commercial. 
Les scènes qui se déroulent au présent sont plutôt ratées, l'histoire d'amour, factice et Sean Connery, méconnaissable, ne se révèle pas franchement convaincant dans la peau de Roald Amundsen (héros norvégien déjà évoqué dans L'aventure sans retour). Conjuguant la lenteur soviétique et une affiche hybride, l'ensemble parait froid et vide, incapable de faire vibrer le spectateur. De Kalatozov, mieux vaut (re)voir Quand passent les cigognes ! (vu le 09.03.19).




















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