12 février 2019

Cinézone | Henry King - Margie (1946)




Malgré le succès qui fut le sien lorsqu'il est sorti sur les écrans américains en 1946, Margie fait néanmoins partie de ces innombrables films que j'ai un jour enregistrés (dans le cinéma de minuit au cas particulier) mais que je n'ai jamais eu très envie de visionner. Relatant sous la forme d'un long retour en arrière, la vie d'une jeune fille et son amour pour son professeur de français, dans l'Amérique provinciale des années 20, l'histoire ne m''intéressait guère. Pourtant, le film une fois lancé, le charme opère très vite. La beauté de son Technicolor ardent et romantique, digne d'un Minnelli, n'est pas étranger à cette ma(r)gie. Henry King, dont je préfère les westerns, de La cible humaine à Bravados, livre une mise en scène remarquable, témoin la scène de la patinoire qu'il emballe avec beaucoup de mouvement. Si la distribution masculine manque d'éclat (Cornel Wilde a malheureusement refusé le rôle du prof), Barbara Lawrence et son sex appeal canaille et bien entendu Jeanne Crain séduisent dans leur rôle respectif. En le regardant, on comprend mieux pourquoi cette dernière est devenu une vedette grâce à Margie qu'elle porte sur ses jolies épaules. Elle incarne avec un ton et un naturel qui n'appartiennent qu'à elle la transformation de cette étudiante, tout d'abord un peu gauche, presque  honteuse, en une belle et assurée jeune femme. Il est facile aussi de comprendre pourquoi l'oeuvre rencontra un succès immense car elle parle au coeur des Américains qui peuvent s'identifier à ces personnages évoluant dans ce cadre provincial douillet et comme hors du temps. Une comédie charmante et légère témoin d'une époque insouciante disparue. (vu le 10.02.2019) ⍖⍖










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