21 novembre 2014

Krönik | Lyriel - Skin And Bones (2014)





Malgré une bonne dizaine d'années au compteur et plusieurs (bons) albums dans sa besace, Lyriel végète toujours dans l'ornière de la seconde division. "Skin And Bones" sera-t-il pour la troupe allemande le sésame tant attendu ? C'est bien entendu tout ce qu'on peut souhaiter à ce sympathique collectif dont la chanteuse Jessica Thierjung et la violoniste Linda Laukamp forment la séduisante vitrine, laquelle le rattache donc à toute cette frange métallique à la fois orchestrale et féminine, genre aussi encombré qu'une rame de métro parisienne aux heures de pointe. Ceci pouvant expliquer pourquoi Lyriel ne s'est toujours pas vraiment fait un nom même si en signant chez AFM Records à partir de "Leverage" en 2012, il se trouve désormais plus exposé. Car il en faut du talent et de la personnalité pour s'imposer dans ce crédo, deux qualités que les Allemands possèdent, en mode mineur cependant. Plus appliqué que talentueux, le groupe sait composer de très bons titres dont les traits parfois lourds se marient à des teintes dansantes et folkloriques, comme en témoigne l'inaugural 'Numbers', hymne enlevé aux lignes de violons entraînantes, qui donne cependant l'impression d'avoir déjà été entendu avant et ailleurs. Peu originale ('Falling Skies', 'Black And White'), la musique des Teutons n'en demeure pas moins extrêmement efficace sinon accrocheuse. De fait, il paraît bien difficile de résister à ce "Skin And Bones" qu'aucun temps mort ne vient jamais polluer, opus parfaitement produit et porté par une remarquable chanteuse dont on aimerait seulement qu'elle se démarque davantage de ses glorieuses consoeurs. Les aplats ultra heavy lui réussissant, comme l'illustre le puissant 'Der Weg', on aurait bien aimé également que Lyriel se laisse un peu plus aller dans la voix de la dureté (toute relative). Dans tous les cas, les Allemands progressent de disque en disque. "Skin And Bones" prouve à quelle maîtrise du genre ils sont désormais parvenus, lequel s'impose sans peine comme leur pierre angulaire. Gageons qu'avec une identité plus affirmée, le combo pourrait aisément atteindre l'étage du dessus. La prochaine fois  peut-être ? (cT2014)


Gothic Folk Metal | 55:17 | AFM

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