Troisième côté du triangle d'or de la
carrière des Américains, Mean Streak noue des liens évidents avec son
glorieux prédécesseur, Black Tiger dont il n'emprunte pas seulement
un visuel quasi similaire (le serpent remplaçant le tigre) mais aussi et
surtout une même inspiration entre Hard Rock US et Heavy avec toujours cette
griffe très personnelle qui fait de Y&T ce groupe un peu à part
que l'on chérit tant pour cela. Mis en boîte cette fois-ci par Chris
Tsangarides, un des grands producteurs des années 80 et 90
(le Painkiller de Judas Priest, c'est lui), Mean
Streak n'aligne peut-être pas autant de gemmes légendaires que son aîné
d'un an.
En effet, seuls le titre éponyme et le lent et feutré "Midnight In Tokyo", à l'architecture assez inhabituelle pour ses auteurs, peuvent bénéficier de cette flatteuse étiquette. Ceci étant, son menu regorge de pépites méconnues qui méritent amplement le détour. Démonstration. La face A s'ouvre comme le veut la (bonne) tradition sur un hymne immédiat ("Mean Streak") au refrain mémorable. S'enchaînent ensuite le groovy et sexy "Straight Tru The Heart" et le très beau "Lonely Side Of Down" qui brille des interventions au micro de l'incontestable leader, Dave Meniketti. Le déjà cité "Midnight In Tokyo", qui vibre au son de basse généreuse du sous-estimé Phil Kennemore, achève la première partie de l'écoute. Moins marquante, la face B peut cependant compter sur "Hang'em High", piste rapide à la rythmique puissante ou bien encore le Heavy "Breaking Away", théâtre d'une éruption comme le chanteur et guitariste en a le secret et percée par un break atmosphérique séduisant. Citons enfin dans une moindre mesure "Take You To The Limit", qu'illumine une fois encore le jeu flamboyant de Meniketti. Bien qu'agréables, "Sentimental Fool" est déjà porteur des germes plus lisses et glamouzes que les Californiens favoriseront peu après, malgré ces attaques toujours accrocheuses, tandis que "Down And Dirty" ne peut cacher la banalité de sa mélodie. A juste titre, Mean Streak peut donc être envisagé comme une des oeuvres majeures - la dernière peut-être - de Y&T, qui commencera dès l'année suivante avec In Rock We Trust, à amorcer un virage plus commercial mais couronné d'un succès artistique moindre. 3,5/5 (2010)
En effet, seuls le titre éponyme et le lent et feutré "Midnight In Tokyo", à l'architecture assez inhabituelle pour ses auteurs, peuvent bénéficier de cette flatteuse étiquette. Ceci étant, son menu regorge de pépites méconnues qui méritent amplement le détour. Démonstration. La face A s'ouvre comme le veut la (bonne) tradition sur un hymne immédiat ("Mean Streak") au refrain mémorable. S'enchaînent ensuite le groovy et sexy "Straight Tru The Heart" et le très beau "Lonely Side Of Down" qui brille des interventions au micro de l'incontestable leader, Dave Meniketti. Le déjà cité "Midnight In Tokyo", qui vibre au son de basse généreuse du sous-estimé Phil Kennemore, achève la première partie de l'écoute. Moins marquante, la face B peut cependant compter sur "Hang'em High", piste rapide à la rythmique puissante ou bien encore le Heavy "Breaking Away", théâtre d'une éruption comme le chanteur et guitariste en a le secret et percée par un break atmosphérique séduisant. Citons enfin dans une moindre mesure "Take You To The Limit", qu'illumine une fois encore le jeu flamboyant de Meniketti. Bien qu'agréables, "Sentimental Fool" est déjà porteur des germes plus lisses et glamouzes que les Californiens favoriseront peu après, malgré ces attaques toujours accrocheuses, tandis que "Down And Dirty" ne peut cacher la banalité de sa mélodie. A juste titre, Mean Streak peut donc être envisagé comme une des oeuvres majeures - la dernière peut-être - de Y&T, qui commencera dès l'année suivante avec In Rock We Trust, à amorcer un virage plus commercial mais couronné d'un succès artistique moindre. 3,5/5 (2010)
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