Survivant de l'âge d'or du X américain, Paul Thomas n'a pas cédé à la mode du gonzo, demeurant fidèle à un format ambitieux et une exigence qui se font malheureusement de plus en plus rares au sein d'une industrie où le sexe prime désormais sur l'art. L'amateur de porno axé entièrement axé sur des performances bien hard restera d'ailleurs certainement sur sa faim face à The 8th Sin, tourné sur pellicule (mais oui), qui prend le temps de raconter une histoire durant près de 140 minutes et oblige même son casting à apprendre un texte dont les répliques ne se limitent pas à des trucs du genre : "Quelle belle pine" ou "Vas-y prends-moi". Ce qui toutefois n'exonère pas le film de nombreuses et fulgurantes séquences sexuelles. On n'est pas chez Altman et c'est bien du porno ! Mais Paul Thomas s'y entend toujours pour ne jamais sacrifier une certaine profondeur psychologique voire même une brutale amertume, sur l'autel du cul à tout prix. Sans être son travail le plus abouti, The 8th Sin porte néanmoins clairement la signature de Paul Thomas, autant que celle du studio Vivid dont il égrène le style reconnaissable entre mille. Bien que mise en vedette, Dasha n'est pourtant pas l'actrice la plus marquante du film et ce, d'autant plus qu'elle ne surgit que tardivement. Comme si le réalisateur n'avait que faire de sa star, lui préférant Jessie V. Violet Blue, Rebecca Love ou Ashley et Angel Long. Connaissant la malice du bonhomme, cela ne serait pas surprenant... (vu le 04.05.2021) ⍖⍖
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