Intrigues décousues, personnages dont on peine à cerner les motivations, c'est peu dire que 6 Perverts For The Killer est une bobine incompréhensible, mise en scène et montée de façon totalement foireuses de surcroît. Et ne parlons pas de l'interprétation qui donne l'impression que tous les comédiens (?) semblent errer dans une autre dimension. Elle n'en sécrète pas moins un charme aussi obscur que modeste, teinté d'un psychédélisme solaire. De là à présenter ce film comme une pépite vaguement culte, il n'y a un pas que nous ne risquons pas de franchir ! Tout au plus, tenons-nous là une espèce d'objet filmique non identifié dont le côté arty évoque un mélange de Pasolini, de Barbet Schroeder (on pense à More pour les emprunts à Pink Floyd) et de Jean Rollin ! Davantage que l'intrigue policière pour le moins confuse à laquelle se mélange un soupçon d'occultisme, ce sont surtout les inserts X qui accrochent finalement la rétine et ce, quand bien même, ceux-ci sont collés à l'intrigue d'une manière grossière et en dépit de toute logique, un peu comme si nous avions devant les yeux deux films en un. Il n'y a donc rien à comprendre de cette pellicule mal branlée à côté de laquelle les expérimentions du Jesus Franco des années 70 paraissent cohérentes et limpides comme un lac de montagne au petit matin... Initialement baptisé Exi diestrammenes zitoun dolofono avant d'être exploité sous le titre 6 Perverts For The Killer une fois les scènes X insérées, ce film est un (petit) plaisir coupable qui témoigne que les producteurs de bis de l'époque étaient quand même de grands malades... (vu le 05.09.2020) ⍖⍖
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