20 juillet 2020

Gilbert Roussel | 3 zobs et un cul fin / Les amours de Julie (1981)






                               

Faisant bien entendu référence à la fameuse de comédie de Coline Serreau de 1986, 3 zobs et un cul fin n'est pas en réalité le titre original de ce film réalisé cinq ans avant par Gilbert Roussel, planqué sous le pseudo américain de James H. Lewis. Rebaptisé ainsi sans doute pour l'exploitation vidéo dans la collection Prestige initié par Jean-François Davy pour l'éditeur Fil à Film, c'est Les amours de Julie qui se cache en fait derrière ce clin d'oeil égrillard et il ne faut ni le confondre avec une bobine du même nom que Roussel signe qui plus est la même année cette fois sous le sobriquet de William Russel ni avec Baise les filles et sodomise-moi de Michel Caputo au titre alternatif identique ! Ajoutons à cela que le film qui nous intéresse a été également titré Couples pervers et vous comprendrez qu'il n'est pas toujours aisé d'identifier ces pellicules X ! C'est ce qui fait pourtant aussi leur charme, qualité dont n'est pas dépourvu 3 zobs et un cul fin qui transpire cette ambiance bon enfant typique du hard hexagonal de ces années là. Dans un manoir cossu transformé en véritable lupanar, ça s'enfile joyeusement avec Marcel le majordome qui, chanceux, est presque de toutes les scènes. S'il figure au générique, Jean-Pierre Armand n'exécute cependant qu'un caméo dans ce film qu'animent Cathy Stewart, Nadine Roussial (sous le nom de Chatsy) et la méconnue Mandragore qui n'a que deux expériences pelliculées à son crédit. Le ton libertaire et gourmand de ces Amours de Julie porte la marque de Gilbert Roussel, auteur singulier du X français, figure contestataire, assistant de Franju (Nuits rouges), écrivain, producteur... Le dilettantisme de sa mise en scène participe de l'ambiance gentiment débraillée de ce porno plein de fraîcheur. C'est coquin et sympathique. (vu le 30.05.2020) ⍖⍖






















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