Avant l'érection du cinéma porno au début des années 70, le vicelard doit se contenter de reluquer des nudies, productions fauchées, généralement en noir et blanc, pleines de filles qui se dénudent et qui trempent souvent dans une ambiance un peu bizarre. Tel est d'ailleurs le cas de A Smell Of Honey, A Swallow Of Brine qui doit sa petite renommée à son scénariste David F. Friedman et à une réplique culte : "I may be a bitch... But i'll never be a butch". Celle qui prononce cette sentence est une jeune femme jouée par Stacey Walker. Elle semble s'amuser à chauffer les hommes. Mais quand vient le coït tant attendu arrive, elle les repousse en criant au viol ! Elle réitère avec sa colocataire lesbienne (la sculpturale Sharon Carr que nous aurions aimé croiser dans d'autres films) qui la caresse, la masse avant de se faire jeter par sa copine qui lâche alors cette fameuse protestation.
Jusqu'au jour, où la jolie et malicieuse dévergondée tombera sur plus fort qu'elle, violée véritablement cette fois-ci mais satisfaite et soulagée. Elle a trouvé son maître. Bercé par une musique psyché en diable et mité par quelques séquences oniriques aux relents SM, le film hésite entre misogynie et émancipation féminine. Bizarre, vraiment, à tout le moins mais cela suffit-il à en faire un bon film ? La réponse est non quand bien même la nudité généreuse de ses comédiennes additionnée à ces rêves au goût de cuir et de fouet et à cette héroïne perverse mi-ange mi-démon, maintiennent de peu l'intérêt. (12.02.2022) ⍖
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