28 janvier 2019

CinéZone | Fred Zinnemann - Les yeux dans les ténèbres (1942)




Entre son arrivée sur le sol américain, fuyant le nazisme, et les oeuvres majeures que sont Le train sifflera trois fois (1952) ou Tant qu'il y aura des hommes (1953), Fred Zinnemann enchaîne les petites productions, des polars notamment (Acte de violence), qui ne sont pas sans valeur. Les yeux dans les ténèbres le démontre. A Hollywood, entre la seconde moitié des années 30 et le début de la décennie suivante, la mode est alors au détective dont les aventures se déclinent sous la forme de séries. Ce sont des pellicules qui oscillent entre 60 et 75 minutes environ. Il y a eu les couples (L'introuvable), les Asiatiques (Mr Moto), Nick Carter etc... 

Dans Eyes In The Night, Guy Trosper et Howard Emmett Rogers imaginent, en s'inspirant d'un roman de Baynard Kendrick, un détective aveugle, flanqué de son chien Friday. Après avoir interprété tant de crapules et de politiciens véreux chez Capra, on est tout heureux de retrouver Edward Arnold dans la peau de ce Duncan Maclain savoureux qui démasquera des espions nazis infiltrés auprès d'un savant dont ils veulent ravir une formule révolutionnaire. 

A sa manière, modeste, le film participe ainsi à la propagande antinazie et le fantasme de la cinquième colonne. On imagine que cet aspect du scénario tient à coeur à Zinnemann qui réalisera deux ans plus tard, La septième croix. Les yeux dans les ténèbres s'appuie sur son savoir-faire, hérité de l'expressionnisme allemand à travers ce noir et blanc menaçant. Une solide distribution animée par Donna Reed ou Stephen McNally encore à leurs débuts complète l"actif de ce petit film fort sympathique qui aura droit à une suite, The Hidden Eye en 1945. (vu le 23/01/2019)








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire