17 janvier 2017

KröniK | The Mercy Kills - Paradise Motel (2016)


De belles découvertes soufflent fréquemment depuis l'Australie, terre d'un rock authentique et sans artifices. Originaire d'un quartier de Melbourne, The Mercy Kills est la dernière en date.
Bien que formé il y a dix ans déjà, ce n'est vraiment que maintenant que le quatuor atteint nos cages à miel, malgré un premier album, "Happy To Kill You" (2014) et plusieurs EP, qui en fait n'ont jamais franchi les frontières de leur pays en dépit d'un succès qui a permis à ses auteurs de se retrouver sur la BO du film d'horreur "Murderdrome" et ouvrir pour Courtney Love. Publié par Bad Reputation, gage de qualité et de sincérité s'il en est, "Paradise Motel" nous ouvre aujourd'hui grand ses portes. Un groupe qui tire son nom de "The Rocky Horror Picture Show" ne peut pas être mauvais, surtout quand il suce les mamelles toujours juteuses d'un punk rock crasseux et que, cerise sur le gâteau, il se compose pour moitié de jeunes femmes, Nathalie Gelle et Jen X Costello, lesquelles astiquent les manches et partagent les lignes vocales avec le guitariste, et accessoirement fondateur, Mark Entwistle. Ce double chant, masculin et féminin, profond et éraillé pour le premier, à la fois suave et épicé pour le second, constitue tout le sel de chansons balancées avec une énergie communicative, en une brochette accrocheuse qui va droit au but. Sans autre prétention que celle de suer une musique simple et directe, qui donne envie de taper du pied et de téter (entre autre) des bières au fond d'un club poussiéreux, The Mercy Kills emporte tout dans son sillage, flirtant parfois avec un glam couillu. En l'espace de trois quarts d'heure, les Kangourous crachent une purée addictive. Trapus, les titres, au nombre de quatorze, défilent à un rythme effréné et très vite on se surprend à fredonner ces mélodies qui s'accrochent à la mémoire comme une moule à un rocher. Des cartouches telles que 'Like The Last', 'Alone' ou 'Can't Stop', véritables dynamos fonctionnant à plein régime, se révèlent ainsi irrésistibles. Sur la durée, cela pourrait être sinon redondant du moins trop linéaire, mais le groupe sait varier ses attaques pour éviter le piège que tend un menu composé de très nombreux morceaux. Entre un 'Little Mercy', bulle lumineuse qui fait tout simplement du bien, un 'Rain' aux guitares agressives gainées dans un metal massif, un 'So Cold' qui fleure bon le Ramones survolté ou le terminal 'Waiting On You', "Paradise Motel" abrite derrière la façade d'un rock'n'roll basique un intérieur riche en couleurs, entre punk (surtout) et glam (un peu). 3/5 (2016) | Facebook







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