Label modeste, inégal mais cependant passionné, Naturmacht nous permet toutefois de découvrir parfois d'excellents petits groupuscules, surtout lorsqu'il tamise la terre du Black Metal plutôt que de l'Ambient médiéval du pauvre à la manière du Burzum carcéral d'ailleurs. Après Blaze Of Sorrow, c'est de nouveau d'Italie que la découverte a lieu avec Anamnesi, à la fois nom du seul musicien à l'animer, du projet et de ce premier jet en tout point remarquable.
S'inscrivant dans un substrat historique et culturel national (l'instrumental "1919"), l'oeuvre creuse la peau d'un Art Noir extrêmement mélancolique et cryptique sans pour autant s'égarer au milieu des marécages suicidaires. Au demeurant très réussi, "Anima Al Fronte" ouvre trompeusement l'album avec un rythme souvent effréné ne reflétant pas un ton général plus porté sur la dépression.
De fait, dès la plage Ambient et mortutaire "Ombre", Anamnesi entame une descente à la mine en serrant le frein à main, quand bien même l'iItalien ne s'interdit pas quelques accélérations fiévreuses ("Ora é Sempre", "Attesa Rinascita"). Si on peut juger sa construction curieuse, agglomérant en début et en fin de parcours de courtes pistes instrumentale, avant d'aligner en son centre de (plus) longues complaintes, il n'en souffre étonnamment pas.
Et on est très vite engourdi par celles-ci et leur progression lancinante, à l'image de "Orizonte Del Pensiero" qui injecte son poison très lentement ou du noir "Legionari Dell'Orsa Maggiore", pollué par ces riffs dissonnants suintant l'humidté souterraine par toutes les notes. Sans rien révolutionner, Anamnesi parvient néanmoins à laisser de profonds résidus dans la mémoire car un suaire véritablement sinistre le drape cependant qu'il possède cette faculté précieuse à avaler la moindre source de lumière aux alentours.
A l'instar de Blaze Of Sorrow ou de Tenebrae In Perpetuum, l'Italien réussit à capturer une négativité, une vibration obscure qui fait (parfois) du Black transalpin dans ses meilleurs moments, le digne héritier des Grands Anciens lorsque le genre était habité par une énergie noire et malsaine non feinte. Fort de ce galop d'essai, reste à savoir si ce one band band n'est pas voué comme tant d'autre à sombrer trop vite.... 7.5/10
Label modest, uneven yet passionate, but Naturmacht allows us to discover some excellent small splinter groups, especially when sifted earth of Black Metal Ambient instead of medieval poor in the style of Burzum prison elsewhere. After Blaze Of Sorrow is back from Italy that the discovery takes place with anamnesis, both the name of the only musician to animate the project and the first jet in every way remarkable.
As part of a national historical and cultural substrate (the instrumental "1919"), the work of a hollow skin Black Art extremely sad and cryptic without getting lost in the marshes of suicide. Albeit very successful, "Anima Al Front" opens the album with a deceptively often hectic pace does not reflect a general tone more focused on depression.
In fact, from the beach and Ambient mortutaire "Shadow", anamnesis begins a descent to the mine by squeezing the hand brake, even if the iItalien not ruled out a few feverish acceleration ("Ora e Sempre", "Attesa Rinascita "). If one can judge its construction curious binder at the beginning and end of term short instrumental tracks, before aligning in the center of (more) many complaints, it suffers not surprisingly.
And it was soon numbed by them and their progress throbbing, in the image of "Orizonte Del Pensiero" which injects its poison very slowly or black "Legionari dell'Orsa Maggiore" polluted by these dissonant riffs oozing the humidté ground by all the notes. Without revolution, anamnesis nevertheless manages to leave a residue deep in the memory as a truly sinister shroud the sheet, however, he has the power to swallow any useful light source around.
Like Blaze Of Sorrow Tenebrae In Perpetuum or the Italian managed to capture a negativity, a vibration which is obscure (sometimes) of Black Alps at its best, the worthy heir of the Great Old Ones when the genre was inhabited by dark energy and unhealthy unfeigned. With this trial run, the question remains whether this band is not one band like so many other doomed to sink too fast .... 7.5/10
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