Après un premier opus, With Tragedies
Adorned, ancré dans le doom death et magnifique de désolation, Yearning commence avec Plaintive Scenes à
entamer sa mue vers un metal plus atmosphérique bien que toujours mélancolique.
Les rythmes se font moins lourds et la voix caverneuse, toutefois encore
employée avec parcimonie, constitue l’un des derniers oripeaux du passé extrême
du groupe finlandais. Le chanteur privilégie cette fois une profonde voix
claire qui convient mieux à l’orientation plus mélodique de l’album. Par
contre, la musique est toujours belle et majestueuse, comme le prouvent les
superbes pièces que sont “ Unwritten ” qui résume à lui seul ce
qu’est Yearning aujourd’hui, “ Plaintive Scenes ”, “ Soliloquy
II ” ou bien “ Eyes Of The Black Flame ” et leurs riffs
envoûtants qui vous rentrent dans la tête pour ne plus en ressortir tel le venin
d’un serpent se répandant dans vos veines. Dans l’ensemble, les titres sont
plus courts, plus ramassés, plus équilibrés aussi, le tempo est plus
rapide (toute proportion gardée bien sûr, on ne parle pas ici de speed !)
et l’on peut même noter l’adjonction, certes discrète, de quelques voix
féminines et de flûtes. Bien sûr, la vieille garde criera au
sacrilège mais Yearning offre pourtant une musique peut-être même plus
intéressante qu’autrefois et démontre que la stagnation artistique ne
l’intéresse pas, quitte à se mettre à dos les fans de la première heure qui
devraient cependant toujours retrouver ce sens de la mélodie et de la
mélancolie qui faisait déjà le charme de With Tragedies Adorned en faisant un
petit effort d’ouverture. A noter pour faire bonne mesure, la pochette très
réussie signée Jean–Pascal Fournier. 3/5 (2006)
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