15 novembre 2011

Stillborn - Los Asesinos Del Sur (2011)


Ce qu'il y a de chouette avec les Polonais les plus énervés, c'est que vous ne les surprendrez jamais en flagrant délit d'originalité sinon de finesse. De fait, Stillborn, c'est un peu tout le charme (?) du Black Death made in Europe de l'Est : 10 cartouches tirées en une trentaine de petites minutes, destruction, satanisme et apocalypse comme combustible. Et ne serait-ce le choix - insolite - de baptiser tous ses blasphèmes en espagnol (?), rien ne saurait distinguer réellement ce modeste soldat de l'underground d'un autre énergumène du même genre. 


Que dire de plus à propos de Los Asesinos Del Sur si ce n'est qu'il commence de manière plutôt sympathique (c'est une façon de parler) entre une intro rampante bien malsaine aux entournures ("Overture .966") et le sodomiseur "Hymn Of Destruction", façon blitzkrieg mais déchiré par des soli des plus mélodiques. D'une manière générale, Stillborn s'en tire mieux quand il lève un peu le pied de la pédale d'accélérateur pour cisailler la chair à coup de riffs saignants et vicieux, comme il sait le faire avec le poétique "Son Of The Holy Motherfucker" que lorsqu'il se prend pour un panzer infernale près à tout dévaster sur son passage. Du déjà entendu mille fois avant donc, toutefois il faut bien admettre que ces Polonais n'ont pas à rougir de cette machine de guerre à l'armure solide bien qu'un peu rouillée. Le son est clair et les mecs abattent le petit bois, comme on dit, avec l'assurance de mercenaires habitués aux combats. 



Ceux qu'ennuient les préliminaires et la vaseline trouveront dans cette poignée de titres concis et précis matière à alimenter leurs penchants les plus sauvages mais on préfère néanmoins le premier opus de Genius Ultor, side-project où se retrouve la plupart des membres de Stillborn, dans une veine toujours brutale mais surtout (un peu) plus ambitieuse.




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