25 novembre 2011

KröniK | Woodland Choir - Serenity Rise (2010)


Débutée en 1998, la carrière de Woodland Choir a malheureusement été trop vite interrompue quatre ans plus tard, après avoir accouché d'un premier album enchanteur, For You. C'est donc avec bonheur que nous accueillons aujourd'hui le retour de Attila Bakos, unique membre de cette formation aussi rare que précieuse. Maniant avec un égal talent guitare, chant, flute et clavier, le Hongrois esquisse avec légèreté une musique folklorique dont le caractère acoustique lui confère une jolie justesse de touche. D'aucuns rattacheront peut-être Woodland Choir à une quelconque mouvance celtique. En fait, l'entité s'enracine surtout dans un humus autant culturel que géographique propre au pays qui l'a vu naître. Bercé par des arpèges délicats, Serenity Rise a quelque chose d'une ballade rêveuse, suivant une sente verdoyante et qu'encadre une nature magnifiée. Attila Bakos est le guide de ce voyage paisible aux confins d'un néofolk pastoral qui n'est par moment pas sans évoquer les dernières créations d'Empyrium, en moins sombre toutefois, quand bien même se dessine en filigrane une mélancolie tranquille, comme l'illustre "Traveller" ou "Time" dont les notes de guitare diffusent ce sentiment par petites touches boisées. Bordé par trois pistes instrumentales, belles comme un chat qui dort, Serenity Rise est une succession de tableaux que rythment des percussions et des choeurs aux teintes médiévales (le très beau "Spring", sillonné par des lignes de flute ravissantes). C'est calme et plein d'une sérénité apaisante. Il suffit de fermer les yeux pour se laisser transporter loin d'un morne quotidien. Ambiance de taverne, fête au coeur d'une forêt encore vierge de la souillure humaine ("The Tavern"), bruit du ressac et des oiseaux animent une danse d'une beauté séculaire. Plus le disque avance, plus les couleurs dégorgeant une tristesse squelettique domine une palette terreuse, Serenity Rise épousant le tracé d'une journée depuis le matin ("Welcome") jusqu'au soir ("Farewell"). Véritable enchantement de chaque instant, cette seconde offrande est une petite merveille aussi bien d'écriture que d'ambiances acoustiques, plongée dans une Europe Orientale moyenâgeuse chargée d'une poésie forestière . 3.5/5 (2011)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire