1 juillet 2010

KröniK | The Wishing Tree - Ostara (2009)


Je ne sais pas pourquoi, mais il y a des groupes comme ça qu'on a tout de suite envie d'aimer, d'en dire beaucoup de bien... The Wishing Tree, par exemple. Pourquoi The Wishing Tree ? Pour Steve Rothery déjà, grand guitariste discret, injustement mésestimé et pourtant l'une des pièces essentielles du son Marillion. Pour Hannah Stobart, forcément, chanteuse dont le talent n'a égal que la beauté. Ce serait mentir que de ne pas reconnaître que sa plastique avantageuse et affolante est pour beaucoup dans le magnétisme que dégage ce duo à destination du public mâle. Sans elle, on aurait sans doute été moins enclin à s'y intéresser. Soyons honnête.
Ca serait dommage pourtant car la blonde a surtout une très belle voix , aérienne, cristalline. Une brise poétique qui, conjuguée à l'écriture (à laquelle du reste elle participe aussi) du guitariste aboutit à une sorte de pop progressive élégante, délicieuse et mélancolique. Treize ans après un premier essai, l'acclamé Carnival Of Souls, le tandem se retrouve le temps de ce Ostara superbe et délicat. Huit perles touchées par la grâce et autant de véhicules pour la caresse vocale de la belle Hannah, derrière laquelle Rothery se place volontairement en retrait comme il l'a toujours fait d'ailleurs et ce, malgré un touché classieux et plein de finesse, à l'image du magnifique "Seventh Sign". Cet album est une petite merveille dont la simplicité cache un remarquable travail de composition et d'arrangements, déambulation rêveuse et romantique qui fait du bien tout simplement. Joliement rock, ces titres sont tous de petits bijoux d'orfèvrerie et de justesse de ton tel que le quasi folk et légèrement  ethnique "Ostara" (le meilleur du lot certainement) et qui n'est pas sans évoquer parfois le fantôme de Led Zeppelin, époque Physical Graffiti. Le jeu de Steve y fait penser. Et cette voix. Cette voix qui vous donne des frissons. Citons aussi l'ensorcelant "Easy", le mélancolique et très progressif "Hollow Hills" "Fly", chaloupé et émotionnel ou la ballade acoustique et diaphane "Soldier", belle comme un chat qui dort. Je pourrais poursuivre cette litanie jusqu'à avoir fait le tour entier du propriétaire car de toute façon tous les titres mériteraient d'être évoqués... Bon tout ça n'est bien entendu pas très musclé mais ceux qui aiment Blackmore's Night ou Mostly Autumn et bien sûr Marillion, devraient très vite être séduit par cet album dont le seul défaut, hormis celui d'arriver avec plus de dix ans après son aîné, s'avère être sa trop courte durée (43 petites minutes). On aurait bien aimé (pour une fois) écouter quelques chansons supplémentaires. Espérons enfin que The Wishing Tree n'attende pas si longtemps pour lui donner un petit frère... 3.5/5 (2010)






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