Au début des années 90, l'âge d'or du X américain est déjà révolu mais il a encore de beaux restes. Comme l'illustre 2 Times A Virgin. L'éveil sexuel d'une vierge sert évidemment de prétexte à une enfilade quasi interrompue de séquences (de plus en plus ) torrides, culminant lors d'une terminale et grandiose partouze où tout le casting se mélange. Celui-ci est de haute volée avec Randy Spears, Steve Drake et le légendaire et bedonnant Ron Jeremy, côté mâle, et April Rayne ou Alexandra Quinn, côté femelle.
Mais outre les performances sexuelles qu'il déballe avec largesse et dans toutes les positions et combinaisons, le film tire avant tout sa valeur de la mise en scène de Ken Gibb, longtemps directeur de la photographie et parfois réalisateur sous le nom de Louis Lewis (8 To 4, Brief Affair avec Annette Haven). Son incontestable savoir-faire de technicien lui dicte un travail assez audacieux, multipliant les angles de vue biscornus, usant de la profondeur de champ, collant sa caméra presque expérimentale au plus près du coït dont elle capte l'essence suave, se faufilant en contre-plongée sous cet empilement de corps qui s'emboîtent fiévreusement.
Bref, 2 Times A Virgin, c'est du porno avec aussi beaucoup de cinéma dedans. Une chose rare de nos jours... (vu le 27.11.2021) ⍖⍖⍖
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