S'il reste avant tout dans les mémoires pour le personnage de Coffin Joe qu'il a interprété et illustré à travers plusieurs bobines cultes, telles que A minuit je posséderai ton âme (1964) ou Cette nuit, je m'incarnerai dans ton cadavre (1967), faisant de lui un des papes de l'horreur brésilienne, José Mojica Marins a par ailleurs tâté de l'érotisme voire carrément du porno avec ce 24 Horas de Sexo Explicito dont le titre résume parfaitement son sujet : trois bonshommes s'affrontent pendant dans 24 heures afin de désigner lequel enfilera le plus de filles !
Ceux qui espèrent un objet pour se palucher en seront toutefois pour leur frais. Non pas que le réalisateur soit avare en scènes sexuellement bien chargées, au contraire mais il n'en demeure pas moins que le film semble plus s'amuser que chercher à exciter. Les filles sont moches (afin de corser la compétition), la bande-son, omniprésente, est chaloupée et les dialogues, nombreux, souvent cocasses et pleins d'allusions cinématographies (à Coffin Joe notamment). Pour autant, José Mojica Marins ne recule devant rien, filmant un véritable marathon sexuel qui jamais ne débande, orgie de fellations, de pénétrations et d'éjaculations en série jusqu'à l'indigestion.
Sans oublier cette séquence hallucinante qui voit une des comédiennes se faire monter par un chien ! Pellicule au souffle culte, 24 Horas de Sexo Explicto tire notamment sa réputation sulfureuse de cette scène zoophile et apparemment non simulée ! Comme les Italiens ou les Japonais, le Brésilien n'a peur de rien et surtout pas de montrer une des pratiques sexuelles les plus extrêmes et honnies. Mais c'est aussi pour cela qu'on aime bien José Mojica Marins... (vu le 30.09.2021) ⍖⍖
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