A force de s'enfiler du gonzo presque tous les jours, on finit par oublier le porno peut aussi - et encore - avoir une histoire à raconter. Tel est le cas de The 8th Day qui affiche les atours luxueux d'une grosse production. Plus de quatre heures de bobines, de nombreux décors, un casting étoffé et surtout, ce qui manque désormais cruellement à beaucoup de trop de films X, à savoir un scénario donc et un réel travail de mise en scène et de lumière là où le genre se borne trop souvent à simplement glisser la caméra au plus prêt des orifices. Ambitieux, The 8th Day braconne sur les terres de la SF post-apocalyptique. Plantée dans les entrailles métalliques de ce qui semble être l'intérieur d'un vaisseau spatial, l'entame voit Kayden Kross, quand une des plus magnifiques déesses du porno du début des années 2000, s'offrir à deux gaillards dont Tommy Gunn. Mais après cette longue séquence, les plans d'extérieur révèlent les ruines d'un monde ravagé où fleurissent les bandes s'affrontant pour un territoire. Dès lors, le récit va suivre l'errance de la belle Kayden laquelle, au gré de ses rencontres sera témoin ou actrice de coïts ciselées avec élégance torride. Mais au-delà des moyens débauchés, ce qui frappe le plus demeure le jeu des comédiens qui, pour une fois, n'ont presque rien à envier aux stars du cinéma classique. De fait, par sa rigueur doublée d'une richesse narrative, The 8th Day nous rappelle avec un brin de nostalgie le porno de jadis, celui des années 70 et 80 où canevas, interprétation et réalisation n'étaient pas (encore) sacrifiés sur l'autel du sexe le plus anatomique. Ce qui n'exonère pas toute la distribution, qu'animent par ailleurs Bree Olson, Tori Black ou Amber Rayne, de puissantes effusions sexuelles. Au vu de la banalité d'une bonne partie de la production actuelle, il est permis d'affirmer que The 8Th Day devrait trôner longtemps au sommet du X contemporain. (vu le 02.05.2021) ⍖⍖⍖
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