A lui tout seul, Erwin C. Dietrich incarne tout un pan du cinéma d'exploitation européen des années 60 à 80. Réalisateur, producteur et scénariste, il va se spécialiser dans les comédies coquines, sorte de version teutonne (il était originaire de la Suisse alémanique) de la sexy comedy italienne avec un humour encore plus gras. Premier film d'une "trilogie", qui se poursuivra avec 6 suédoises à la pompe (1980) et s'achèvera avec le franchement hard Vacances à Ibiza, quant à lui, réalisé par Gérard Loubeau, 6 Suédoises au collège revisite un thème cher à ce sous-genre qu'est la sexploitation, à savoir celui qui consiste à suivre les aventures d'une poignée de jeunes filles dans l'enceinte d'un pensionnat. Tout ici est donc prétexte à filmer ces collégiennes (?) dans le plus simple appareil, offrant leur intimité poilue mais pas trop devant l'oeil égrillard du metteur en scène. Coquines, les belles sont plus intéressées par les travaux du lit que par les mathématiques. De toute façon, même l'enseignante semble surtout portée sur l'éducation sexuelle. Entre deux pornos, Brigitte Lahaie aimaient alors tourner dans des productions érotiques, que l'on songe notamment aux bobines horrifiques de Jean Rollin (Fascination, La nuit des traquées), et se retrouve ainsi naturellement à l'affiche de cette comédie gentiment polissonne, ce qui n'empêche pas son corps d'exsuder la licence par tous les pores, comme lors de cette séquence quasi onirique où elle s'imagine à tour de rôle avec chaque client du sex shop qu'elle visite pour faire ses emplettes en godemichets. Elle se montre très son aise, il faut dire qu'elle n'a trop de répliques à débiter. Les autres actrices ne sont pas en reste à l'image de Nadine Pascal, France Lomay ou Danielle Troger. Bien que des zizis pointent le bout de leur gland, le film ne verse jamais dans le X et l'ensemble demeure charmant et bucolique, planté dans une nature verdoyante et paisible. (vu le 09.10.2020) ⍖⍖
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