Dans les années 70, parallèlement aux productions plutôt bien dotées en moyens entre les mains de quelques maîtres du genre tels que Shaun Costello, Gary Graver ou Gerard Damiano et qu'animent les stars de cet âge d'or du genre (John Holmes, Jamie Gillis, Paul Thomas pour les hommes, Annette Haven, Georgina Spelvin, ou Serena pour les femmes), le porno américain continue d'usiner des objets obscurs troussés dans l'anonymat le plus total et qu'on imagine diffusés dans les salles les plus louches, ces grindhouses aussi sordides que cultes. Tourné en 1977, 69 Minutes en constitue un bon spécimen. On ne sait rien à son sujet (qui l'a réalisé, quels sont les acteurs ?) mais ce n'est pas grave. Après une amorce plutôt curieuse qui louche vers le polar et semble vouloir s'extraire du maigre intérêt auquel le condamne son budget anémique, le film déçoit ensuite très vite dès lors que le sexe s'installe, comme si cette entame étonnante n'était qu'un vague prétexte pour introduire ce qui motive vraiment son auteur, lequel oublie donc très vite qu'il avait peut-être une histoire à raconter ! Il n'y a par conséquent rien à comprendre de ce 69 Minutes fauché qui répand toutefois le charme pileux de la nudité authentique, l'éclat glauque du X amateur qui nous place en position de voyeur. (vu le 19.09.2020, source : téléchargement) ⍖
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