30 août 2018

CinéZone | Norman Panama - Dans la souricière (1959)




Faux western désertique et caillouteux où les chevaux sont remplacés par des automobiles, Dans la souricière rappelle Les inconnus dans la ville et Un homme est passé, sans en posséder ni la force ni la réussite (ceci expliquant sans doute cela). S'il s'en sort honorablement, loin du registre humoristique qui, alors flanqué de Melvin Frank (ici simple producteur), a fait son succès, Norman Panama n'est pas John Sturges et encore moins Richard Fleischer. Pour autant, The Trap est un film intéressant qui se regarde avec beaucoup de plaisir. Suintant une atmosphère poisseuse, qui colle à la peau, le récit croît en tension au fur et à mesure que les plaies, longtemps fermées, s'ouvrent à nouveau, laissant échapper rivalités sourdes et culpabilité jamais pardonnée. 

Le personnage principal agit ainsi comme un catalyseur, révélateur de tous ces ressentiments refoulés. Bien qu'il manque un peu de nerf, le film est porté par une excellente distribution qu'animent Richard Widmark au jeu trouble et sombre, le grimacier Lee J. Cobb et des seconds couteaux tels que Earl Holliman et Lorne Greene. Moins bien dirigée que chez Mann (Le petit arpent du bon dieu) ou De Toth (La chevauchée des bannis), seule Tina Louise ne semble pas très concernée dans un rôle passionné qu'elle aurait dû mordre à pleine dent. (26/08/2018) ⍖⍖













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