18 mai 2017

KröniK | Blood Of The Sun - Death Ride (2008)


Vous êtes de ceux qui ont les cages à miel restées bloquées dans les années 70 et ne jurez que par le Deep Purple Mark II et Uriah Heep ? Alors, nous ne saurions trop vous conseiller de jeter une oreille (pour commencer) sur Blood Of The Sun. Quoique il est probable que ce groupe texan ne vous soit pas totalement inconnu car vous n'avez pas pu passer à côté de ces pochettes sexy qui fleurent bon la fumette, les chemises à fleur et les pattes d'eph. Bref, du stoner rock pur jus.
Celle qui habille "Death Ride", troisième rondelle des Ricains, est même un modèle du genre. Avec sa nana dénudée, la coupe afro, agenouillée sur le capot d'une grosse cylindrée échappée d'une série américaine des seventies, elle en dit plus long qu'une interminable description, sur un contenu qu'on sait déjà chaleureux et orgasmique, biberonné au british rock antédiluvien, celui avec des soli de guitare flamboyants dedans et de l'orgue Hammond qui vomit de partout, même si ses apparats pourrait laisser croire qu'on a affaire à un bon gros stoner velu  dont il n'existe ici finalement aucune trace, en dépit de la présence du batteur de Saint Vitus, Henry Vasquez. Parfait le chant de Derek St. Holmes, dont c'est le premier enregistrement avec le groupe, confirme cette tessiture plus rock et bluesy que graisseuse, témoin ce  'Keep Going' dégorgeant d'un feeling humide. S'il n'y a bien entendu rien de novateur à espérer de la part de Blood Of The Sun, reconnaissons que celui-ci livre un hommage jouissif aux pères fondateurs du genre. On croirait presque entendre l'Homme en noir lorsque la six-cordes jaillit pour cracher des notes nerveuses ('Death Ride') et plus encore le regretté Jon Lord dont l'empreinte marque une écoute placée sous le signe du vintage gonflé au Viagra. Entre un 'Edge Of The Sky', qui s'étire sur presque sept minutes du feu de dieu, un 'Shrine' remuant mais toujours acéré, un 'Rise From The Underground', théâtre d'un duel guitare / claviers comme à la grande époque ou un 'The Witchin' Hour' généreux, l'album en a suffisamment dans le moteur pour rassasier l'amateur de cette patine seventies chérie comme un trésor. Tout y est, les compos, le feeling, la classe. Et on peut affirmer que les Américains n'ont toujours pas fait mieux, même pas avec "Burning The Wings Of Desire", son dernier successeur à ce jour. 3.5/5 (2017) | Facebook






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