L’habit
ne fait pas le moine, dit-on. Cet adage colle parfaitement à ce jeune groupe
suédois. En effet tout, de l’artwork occulte signé Stephen O’Malley (Sunn
O)))), au nom du groupe, en passant par le label qui le produit (Rise Above,
propriété du leader de Cathedral, Lee Dorrian, et spécialisé dans le doom et le
stoner), nous incite à penser d’abord que Witchcraft n’est qu’un de ces énièmes
clones du Black Sabbath première incarnation (avec Ozzy donc). Pourtant, en
dépit de quelques attaches à l’univers du grand Sabbath (la voix de Magnu
Pelander notamment), les influences de Witchcraft sont à chercher ailleurs. Oh,
pas très loin en réalité ; mais davantage du côté de la fin des sixties et
de toute la vague psychédélique et hippie. Led Zeppelin, Deep Purple ou Vanilla
Fudge sont quelques noms auxquels on pense à l’écoute de ce premier essai. Le
mimétisme est troublant et on se croirait revenu 30 ans en arrière : même
patine sonore, même son de guitare, même type de voix… De fait, parler de
stoner à l’encontre du groupe ne peut être que réducteur car il ne se résume
pas à une copie de Sabbath. Au contraire, c’est tout un pan du hard rock alors
balbutiant qu’il ressuscite (visez les fringues des zicos pour vous en
convaincre !). Ce disque éponyme passe comme une lettre à la poste, avec
sa collection de perles roots de chez roots (« Witchcraft »,
« Please Don’t Forget Me », Lady Winter », « No Angel Or
Demon ») qui font très vite leur trou dans le caberlot, même si d’autres titres
sont plus faibles. Décidément Lee Dorrian a toujours le nez creux pour dénicher
des combos intéressants. (2006)
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