24 octobre 2016

CinéZone | Michael Curtiz - Le fier rebelle (1958)




Il est de bon ton de jeter la dernière partie de carrière de Michael Curtiz avec l'eau du bain. S'il est incontestable que ses films réalisés à partir du début des années 50 ne sauraient rivaliser avec les Capitaine Blood, Robin des Bois et autre Casablanca, il serait injuste et exagéré d'affirmer qu'il s'agit de pellicules honteuses indignes de son talent. Nombre de metteurs en scène aimeraient pouvoir se vanter d'avoir signé des oeuvres telles que L'égyptien (1954), Bagarres au King Créole (1958), Le bourreau du Nevada (1959) ou Les Comancheros (1961) ! Sorti sur les écrans en 1958, Le fier rebelle mérite ainsi mieux que sa réputation de sous Hommes des vallées perdues, classique de George Stevens, dont il n'a pas à rougir de la comparaison. Aidé par la photo automnale de Ted McCord, le vétéran livre une mise en scène impeccable où sa science du cadre s'impose comme toujours. Si les bons sentiments ne font pas forcément les bonnes histoires, The Proud Rebel prouve le contraire, production certes familiale mais pas gnangnan, qui au passage brosse le portrait d'un pays qui porte encore les stigmates de la guerre de Sécession, où les Sudistes sont victimes de haine et de mépris. Bien sur, ce western doit beaucoup de sa réussite à son affiche. Aux côtés d'un Alan Ladd toujours aussi impavide, Oliva de Havilland, qui retrouve pour la dernière fois Curtiz, Dean Jagger, Henry Hull, John Carradine et même un jeune Harry Dean Stanton, dont c'est une des premières apparitions, animent avec un savoir-faire tranquille ce récit plein de tendresse. Un spectacle pour toute la famille à (re)découvrir. (24.10.2016) ⍖⍖






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