21 octobre 2016

KröniK | Woods Of Belial - Deimos XIII (2003)


On peut faire confiance dans les têtes chercheuses du label Firefox pour dénicher des groupes de doom talentueux,  originaux et… suicidaires. Né à la maison (comprendre en Finlande), Woods Of Belial forge un doom cauchemardesque, aux confins de l’indus ; véritable peinture sonore d’une urbanité pourrissante et prolifératrice de tous les maux. Un peu à la manière de Void Of Silence, la beauté tragique en moins, le trio responsable de ce cauchemar arpente des chemins peu balisés qui le voit s’enfoncer corps et âme (l’âme surtout) dans un abyme de noirceur infinie sans espoir de retour. Un souffle terrifiant parcourt Deimos XIII, dont les 5 titres qui le composent, sont comme une course en avant vers une mort programmée. Il débute par une intro énigmatique, se poursuit par trois morceaux (« Desolate », justement, « Halla » et « The 13th Horror ») en forme de labyrinthe, qui en constitue l’épicentre, portés par des voix d’outre–tombe ou trafiquées et des mélodies ( ?) et des riffs hallucinés, tandis qu’un orgue salutaire vient parfois se faire entendre ; et s’achève par une longue complainte ambiant, dont les sons telluriques donnent à penser qu’ils illustrent la rencontre entre deux plaques tectoniques ; et semble annonciatrice de l’Apocalypse à venir. Terrible, éprouvant, mais tellement beau pour qui se laisse séduire par cette symphonie de la putréfaction urbaine. Il est regrettable que le groupe ait disparu depuis lors des écrans radars car son doom oppressant promettait encore de grandes choses. 3.5/5 (2006)


                                     

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