On
peut faire confiance dans les têtes chercheuses du label Firefox pour dénicher
des groupes de doom talentueux,
originaux et… suicidaires. Né à la maison (comprendre en Finlande),
Woods Of Belial forge un doom cauchemardesque, aux confins de l’indus ; véritable
peinture sonore d’une urbanité pourrissante et prolifératrice de tous les maux.
Un peu à la manière de Void Of Silence, la beauté tragique en moins, le trio
responsable de ce cauchemar arpente des chemins peu balisés qui le voit
s’enfoncer corps et âme (l’âme surtout) dans un abyme de noirceur infinie sans
espoir de retour. Un souffle terrifiant parcourt Deimos XIII, dont les 5 titres
qui le composent, sont comme une course en avant vers une mort programmée. Il
débute par une intro énigmatique, se poursuit par trois morceaux
(« Desolate », justement, « Halla » et « The 13th
Horror ») en forme de labyrinthe, qui en constitue l’épicentre, portés par
des voix d’outre–tombe ou trafiquées et des mélodies ( ?) et des riffs
hallucinés, tandis qu’un orgue salutaire vient parfois se faire entendre ;
et s’achève par une longue complainte ambiant, dont les sons telluriques
donnent à penser qu’ils illustrent la rencontre entre deux plaques
tectoniques ; et semble annonciatrice de l’Apocalypse à venir. Terrible,
éprouvant, mais tellement beau pour qui se laisse séduire par cette symphonie
de la putréfaction urbaine. Il est regrettable que le groupe ait disparu depuis
lors des écrans radars car son doom oppressant promettait encore de grandes
choses. 3.5/5 (2006)
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