3 octobre 2014

Krönik | Blood Of The Sun - Burning On The Wings Of Desire (2012)




Cela fait deux ans déjà que Jon Lord nous a quitté. Si le musicien ne sera jamais remplacé, on peut toutefois compter sur ses héritiers qui sont nombreux (et de plus en plus d'ailleurs) pour maintenir en vie son héritage, et à travers celui-ci, un instrument plus que mythique, l'orgue Hammond. Gageons que Dave Gryder a dû beaucoup écouter le regretté organiste, comme le laisse à penser "Burning on The Wings Of Desire", quatrième opus de Blood Of The Sun. Les claviers vintage y dégueulent en effet de partout, véritable colonne vertébrale d'un Hard Rock aussi généreux qu'anachronique, étiqueté "Stoner" pour être plus vendeur ce qu'il n'est absolument pas., à moins que Purple ou Whitesnake ne fassent eux même du Stoner... De fait, ceux qui espèrent piocher dans cette rondelle de hard rock à l'ancienne matière à alimenter leur amour pour le riff graisseux, pour les ambiances psyché qui sentent bon la fumette, attirés par son visuel sexy et la présence du batteur de Saint Vitus, Henry Vasquez et celle du légendaire Wino qui vient taper le solo et gueuler sur 'Good And Evil', en seront pour leur frais. Ils peuvent donc (presque) passer leur chemin. Voilà, maintenant que nous sommes entre nous, entre amateurs de musique antédiluvienne, nous pouvons aborder tranquillement cette galette capable d'en faire saliver plus d'un, notamment ceux qui estiment - à raison - que Deep Purple n'a jamais rien fait de mieux que "Burn". Compos puissantes et efficaces aux allures d'hymnes, guitare sur laquelle plane l'ombre tutélaire de l'Homme en noir ('The Snitch') et donc orgue Hammond qui mange tout l'espace ('Let It Roll') définissent un menu qui donne envie de taper du pied, de téter des bières et d'autres choses encore. S'il n'est certainement pas un chef-d'oeuvre car trop court et peu ambitieux, "Burning On The Wings Of Desire" s'écoute néanmoins avec beaucoup de plaisir grâce au savoir-faire de ses géniteurs et à quelques morceaux de bravoure. Le titre éponyme qui s'achève sur une partie instrumentale du feu de dieu, le rapide 'Can't Stop My Heart', le bluesy 'Brings Me Down' et surtout le terminal  'Good And Evil' que la présence de Scott Weinrich rend de facto hyper heavy, balisent une écoute placée sous le signe d'un rock de couleur pourpre daté mais cependant survitaminé. (cT2014)


Stoner Rock | 38:04 | Listenable




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