16 janvier 2013

KröniK | Troubled Horse - Step Inside (2012)


Que possède donc la Suède que les autres pays n'ont pas ? La question mérite d'être posée. Car en effet comment expliquer la surnatalité des groupes de Hard Rock vintage, psyché ou Stoner (appelez cela comme vous voulez) en provenance de cette contrée ? Peut-être n'y a-t-il pas d'explication ? Reste que de Graveyard à The Graviators, de Horisont à Siena Root, sans oublier Witchcraft, on ne compte plus les amateurs de pattes d'éph' suédois. On ne s'en plaindra pas.
Et puisque que l'on cite Witchcraft, sachez que Troubled Horse accueille en son sein pas moins de trois membres, actuels (le bassiste Ola Henriksson) ou anciens (le batteur Jens Henriksson et surtout le guitariste John Hoyles, qui joue aussi dans Spiders). Un gage de qualité donc. Si on serait tenter de ne voir en eux à la fois qu'une sorte de super-groupe et une bande de suiveurs bien décidés à surfer sur la mode du rétro Hard Rock, la réalité est en fait toute autre puisque que Troubled Horse a été fondé il y a une bonne dizaine d'années. Sa première offrande, Step Inside est le fruit de cette lente maturation. Laquelle explique en outre, au-delà de la maîtrise suédoise habituelle, le caractère imparable de ces dix titres aux allures d'hymnes instantanés. De "Tainted Water" à I've Been Losing"", en passant par "Another Man's Name", le menu a de quoi contenter les plus exigeants. Différent de Witchcraft - quoique de part leurs lignes vocales, ces morceaux n'en parfois pas si éloignés - et plus encore de Spiders, dont on ne saurait d'ailleurs trop vous conseiller de jeter au moins une oreille sur le récent Flash Point, car plus ancré dans la scène américaine du début des années 70,  le quatuor signe des compositions qui transpirent le feeling, ramassées et solides. Tout est dit en trois ou quatre minutes, rarement davantage qu'animent une gorge chaleureuse, des guitares à l'ancienne et des nappes d'orgue toutefois assez parcimonieuses ("Sleep In Your Head"). Rien à jeter - ou si peu - en définitive, preuve supplémentaire de ce savoir-faire scandinave quand bien même on ne saurait faire de Step Inside un incontournable du genre. C'est que la concurrence  y est rude et les déchets, rares... 3.5/5 (22/12/2012) | Facebock






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