21 mars 2012

As Autumn Calls - An Autumn Departure (2011)


C'est dans les vieux pots...  On ne saurait trouver meilleur étiquette que cette adage pour qualifier As Autumn Calls qui fait siennes de vieilles recettes néanmoins intemporelles. 

Remarqués avec un EP séminal (Emotionless) dont la bonne tenue a soulevé en 2009 de vrais espoirs à leur encontre, les deux Canadiens ont par la suite signé avec Naturmacht, label davantage porté sur le Black Ambient que sur le Doom (exception faite d'Abor Ira) et accouchent deux ans plus tard d'un galop d'essai longue durée qui honore avec une sincérité évidente un cachier des charges qui a fait ses preuves. 

La vieille recette évoquée plus haut, c'est donc, vous l'aurez deviné tout seul, le Doom (Death) tel établi par les Grands Anciens de l'école Britannique, la fameuse sainte trinité formée autour de Paradise Lost, My Dying Bride et Anathema dont seul le premier des trois sait encore agréablement sous satisfaire. Rajoutez à cela une louche du old Katatonia, identifiée par la reprise du "Murder", dont certaines mauvaises langues ne manqueront pas de souligner qu'il s'agit du meilleur moment de l'écoute, et vous obtenez au final un opus sans (mauvaises) surprises qui possède l'assurance tranquille des objets classiques mais solides. 

En effet, ne seraient-ce les nappes de claviers, du reste pas toujours indispensables quand bien même elles demeurent (heureusement) parcimonieuses, citons l'exemple de "Wither Away", que parsèment également quelques voix claires, An Autumn Departure se contente de se frayer un chemin entre les cuisses déjà ouvertes. Des riffs entêtants, véritables vigie perçant le brouillard en même temps que arc-boutants d'une cathédrale de tristesse ("Without You") aux aplats ultra plombés comme coulés dans une plaque de granite en passant par ce chant taillé dans la roche froide et ce monolithisme dans l'expression d'une souffrance minérale ("Unerath My Sorrow"), il n'y a rien ici qui ne prête allégeance aux valeurs du Doom Death des années 90. 

Il va sans dire qu'on ne s'en plaindra pas. Entre "Initium" et le titre éponyme chargé respectivement d'ouvrir et de fermer de manière instrumentale l'édifice, "The Demons Therein", lui aussi imprégné de l'influence tutélaire du groupe d'Anders Nyström ou les dix minutes de "Closer To Death" nous renvoient directement à toute cette période bénie (on pense aussi à Celestial Season et à toutes formations oeuvrant alors en seconde division) dont les Canadiens restaurent avec bonheur à la fois ce son rustre, authentique et cette mélancolie pluvieuse et automnale, plus noble que misérable. 

Sans révolutionner le genre qu'il  façonne avec respect, As Autumn Calls confirme avec ce premier album les promesses efleurées par Emotionless et ce faisant, devrait ravir les nostalgiques ayant vécu ces années où tout restait encore à faire. C'est dans les vieux pots, effectivemment... 7/10





It is in the old pots ... There could be no better label to describe this adage As Autumn Calls that embraces old recipes still timeless.

Noticed a seminal EP (Emotionless) whose buoyant in 2009 raised real hopes against them, the two Canadians were subsequently signed with Naturmacht, focused more on the label Black Ambient on the Doom (except for Abor Ira) and two years later gave birth to a long trial run that honors with obvious sincerity Cachier one of the charges proven.

The old recipe mentioned above, this is, you guessed it alone, the Doom (Death) as established by the Great Old School Columbia, the famous holy trinity formed around Paradise Lost, My Dying Bride Anathema and which only the first of the three known yet delightfully satisfying. Add to that a ladle of old Katatonia, identified by the resumption of "Murder", which some bad language will not fail to note that this is the best time to listen, and you end an album without ( bad) surprises that has the quiet confidence of classical objects but solid.

Indeed, it would be the layers of keyboards, the rest not always necessary even if they remain (thankfully) sparse include the example of "Wither Away", that also dot some clear voices, An Autumn Departure simply make their way between the thighs already open. Heady riffs, watch real piercing the fog along the flying buttresses of a cathedral of sadness ("Without You") to flat surfaces such as cast ultra sealed in a granite slab through this song rock-cut and cold this monolithic in the expression of a suffering spirit ("Unerath My Sorrow"), there is nothing here that allegiance to the values ​​of Doom Death 90s.

It goes without saying that no one will complain no. Between "Initium" and the title track loaded respectively to open and close the building in an instrumental way, "The Demons Therein", also impregnated with the influence of the guardian group of Anders Nyström or ten minutes of "Closer To Death "we are referring directly to all this blessed period (one thinks also Celestial Season and all training while working in the second division) with which Canadians restore happiness both what his boorish, authentic and melancholy and autumnal rainy, more noble than miserable.

Without revolutionizing the genre that shapes with respect, As Autumn Calls confirms with this first album promises efleurées Emotionless and by doing so, should delight nostalgic who lived those years where everything remained to be done. It is in the old pots, effectivemment ... 7/10


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