2 janvier 2012

Tracer - Spaces In Between (2011)


Une question pour commencer : que possède la terre australienne pour faire régulièrement pousser de très grands groupes de (Hard) Rock ? Sans remonter aux pères fondateurs AC/DC, Rose Tatoo ou The Angels, reconnaissez que, de Wolfmother à Airbourne, la liste impressionne ! Liste que vient aujourd’hui compléter Tracer. 

Enfin, aujourd’hui n’est peut-être pas le mot qui convient, le sujet de cette chronique, qui se déleste certes avec Spaces In Between de sa première rondelle diffusée à grande échelle, n’en a pas moins été remarqué depuis quelques années déjà. Né officiellement en 2004 autour des deux frères Brown et du batteur Andre Wise, un power-trio donc comme le veut la grande tradition du genre, Tracer a réellement démarré à répandre son nom avec L.A. ?, galop d’essai qui ne faisait que commencer à déflorer un talent que l’on devinait déjà des plus prometteurs. Son très attendu successeur est donc une sorte de confirmation. 

Stoner, Classic Rock, Blues rock, Hard Rock, appelez-ça comme vous voulez. Mais une chose est sûr, dressant une inspiration insolente, Spaces In Between s’impose d’emblée comme un superbe album de Rock tout court. Il ne manquera sans doute pas quelques mauvaises langues pour arguer que les Australiens, avec leurs belles gueules, ne font finalement qu’exploiter, trop sagement qui plus est, le filon de l’authentique et du revival seventies à la mode ces derniers temps, et ce n'est pas faux... Mais le fait est qu’on s’en moque pas mal, tant les mecs honorent avec classe et brio un cahier des charges certes éprouvé, néanmoins efficace et séduisant et font montre d’une belle écriture. 

C'est ainsi qu'ils nous congratulent d'une bonne brochette de titres tous plus imparables les uns que les autres, gonflés d’un feeling déclicieusement bluesy nous rappellant les brulôts vidangés par Mountain à l’aube des années 70. D’ailleurs, les riffs parfois graisseux de Michael Brown ne sont pas si éloignés que cela de ceux Leslie West ("Push"), avec lequel il ne partage en revanche pas la voix imbibée de Whisky, l’homme adoptant un timbre bien moins sale, hormis le temps du bien nommé "Louder Than This", bouillonant d’une énergie crasseuse. 

Il ne faut guère plus que les quatre minutes de "Too Much", hymne puissant et immédiat en ouverture, enrobé d'un son assez sale, pour que Tracer mette l’auditeur dans sa poche. La suite est du même tonneau. "Walk Alone" et sa rythmique rablée, "Devil Ride", "The Bitch" et son tempo à la "No One Knows" de Queens Of The Stone Age qui donne envie d’avaler les kilomètres à bord d’une cylindrée nerveuse, le feutré "Voice In The Rain", le grandiose "Spaces In Between", titre lourd aux ambiances zeppeliniennes et qu’enjambe un pont instrumental au souffle épique et émotionnel ou le final "Won't Let Die" se succèdent, balisant un ensemble en tout point irrésistible.

Douze pistes, douze perles qu’aucune baisse de régime ne vient enrayer la solide mécanique, qu’aucun défaut en vient perturber une tenue de route impeccable. Tout y est : les compos, l’interprétation, la prise de son. La classe. Que souhaiter d’autre à ce groupe qu’un succès amplement mérité qui franchirait les frontières de cette terre des antipodes décidément toujours riche en sensations électriques ? Une Révélation ? Oui, pourquoi pas ! 8/10 (Music Waves)








A question to start: Australian owned land to grow consistently very large groups (Hard) Rock? Without going back to the founding fathers AC / DC, Rose Tattoo and The Angels, acknowledge that, in Airborne Wolfmother, the list is impressive! List is now complete Tracer.

Finally, today is perhaps not the right word, the subject of this column, which relieves albeit with Spaces In Between its first puck widely distributed, has nevertheless been observed in recent years. Officially born in 2004 around the two brothers Brown and drummer Andre Wise, then a power-trio as is the tradition of the genre, Tracer really started to spread his name in LA?, Trial run, which was just beginning to deflower a talent that you already guessed the most promising. His highly anticipated successor is a kind of confirmation.

Stoner, Classic Rock, Blues Rock, Hard Rock, call it what you want. But one thing is sure, pitting an insolent inspiration, Spaces In Between is needed immediately as a great rock album, period. It will certainly probably not some bad language to argue that the Australians, with their pretty faces, do eventually exploiting, too wisely what is more, the vein of authentic and seventies revival in fashion these days, and it is not true ... But the fact is that it does not care, as the guys with class and honor brilliantly specifications certainly felt, however effective and appealing and demonstrate a good hand.

Thus they congratulating us a good bunch of titles all over the unstoppable than the other, a swollen feeling bluesy déclicieusement remembering biting midges drained by Mountain at the dawn of the 70s. Moreover, the riffs sometimes greasy Michael Brown is not so far away from those that Leslie West ("Push"), with whom he disagrees, however, not whiskey-soaked voice, the man taking a far less stamp dirty, except the time of the aptly named "Louder Than This" bubbling with energy filthy.

Do little more than four minutes of "Too Much", and powerful anthem immediate opening, coated with a sound quite dirty, so that Tracer puts the listener in his pocket. The rest is the same barrel. "Walk Alone" Rhythm and stocky, "Devil Ride," "The Bitch" and the tempo to "No One Knows" by Queens Of The Stone Age that makes you want to swallow km aboard a cylinder nervous felt "Voice In The Rain", the grandiose "Spaces In Between", as the heavy atmosphere and spanned by a bridge zeppeliniennes instrumental in the epic and emotional or final "Will not Let Die" come and go, tagging a set irresistible in every way.

Twelve tracks, twelve pearls that no loss of power not just stop the solid mechanics, no defect disrupts a flawless ride. Everything is there: components, performance, sound recording. The class. What could be more to this group a well deserved success which would cross the borders of the land Down Under still decidedly rich electric sensations? A revelation? Yes, why not! 8 / 10

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