17 janvier 2012

KröniK | Y&T - Struck Down (1978)


Second des deux albums pré-Earthshaker, c'est-à-dire publiés sous le patronyme originel du groupe californien avant que celui décide de le raccourcir, Struck Down se révèle encore une fois tout aussi méconnu que son aîné éponyme. Pourquoi ? A cela, plusieurs raisons peuvent être énumérées.Tout d'abord et la plus évidente, le fait que Y & T ait changé de nom par la suite, manière pour lui de signifier un nouveau départ à partir des années 80, n'a pas facilité l'exposition de ces deux galettes tombées par conséquent aux oubliettes. D'autre part, Struck Down, à l'instar de Yesterday And Today, n'a à l'époque pas bénéficié de l'appui d'un puissant label, comme cela sera le cas de leurs successeur avec A&M. Enfin, nonobstant de réelles qualités, on ne saurait nier que ce deuxième opus, plus encore que son prédécesseur, renvoie l'image d'un groupe qui se cherche et qui étonne même par certains de ses choix ("Road" et ses parties de guitare 'purpleliennes'). On pense par exemple à l'influence Beatles, lisible le long des lignes vocales, qui fait plus qu'affleurer à la surface d'un morceau tel que "Stargazer". Il s'agit du reste d'une des meilleures - bien qu'assez curieuse - compositions. Par ailleurs, l'album reste encore bien ancré dans les années 70, comme en témoigne "Nasty Sadie" ou certains effets filtrés que recouvre désormais une fine couche de désuétude. Album en demi-teinte, Struck Down se déleste de quelques titres très agréables, cependant que d'autres s'avèrent moins notables. Le (plutôt) lourd "Dreams Of Egypt", la chanson éponyme, le chaloupé "Pleasure In My Heart" et le déjà cité "Stargazer", honorent la première catégorie tandis que le rapide "I'm Lost" ou "Nasty Sadies" font partie de la seconde sans pour autant être mauvais, bien au contraire. Et puis de toute façon, il y a toujours Dave Meniketti, aussi bon chanteur que brillant guitariste au jeu plein de feeling, même si ce disque ne lui offre pas (ou peu) la possibilité de faire parler son chaleureux touché (citons toutefois "Tried To Show You"), l'homme étant capable à lui tout seul de sauver n'importe quel album (on s'en rendra d'ailleurs compte bien plus tard). Une pensée également pour le bassiste Phil Kennemore, pièce essentielle du son du groupe, qui formait avec le batteur Leonard Haze, un tandem rythmique groovy et qui vient de nous quitter. Rest in peace, Phil... 3/5 (2010)


                                   

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