Ythad ? Qu’est-ce que c’est ? C'est une entité qui se construit peu à peu depuis la seconde moitié des années 90 avec son lot de doutes, de galères et de changement de personnel. C’est une équipe réduite, enfin stabilisée depuis 2005 sous la forme d’un trio au potentiel énorme qu’un premier album, "Youth Adrift", ne fait certainement qu’à peine déflorer.
Deux ans de travail expliquent notamment un résultat déjà impressionnant de maîtrise, qui témoigne chez les Français d'une volonté certaine de briser les carcans, de ne (surtout) pas demeurer inféodé à une chapelle en particulier. Solide et garantie sans OGM, la prod’ enveloppe une trame étonnante qui arpente des terres érodées par la mélancolie. Les influences que le groupe cite volontiers, Muse, Radiohead, Tool, illustre que ce sentiment sert évidemment de colonne vertébrale à une musique à la fois lourde et désenchantée. Ces connexions prouvent enfin que Ythad s’exprime avec une grande liberté de traits et de ton.
N’hésitant pas, par exemple, à recourir à des growls utilisés avec pertinence, les Normands oscillent entre rock/métal moderne, pesant et fiévreux ("To Beat Up A Child", l’excellent "Born", entaché cependant par un chant fragile parfois un peu faible), respiration tripante (l'hypnotique "Happier" dans les veines duquel coule un fluide très seventies : tout simplement un des meilleurs titres de l’album) et courtes pistes intervenant lors de la seconde partie de l'écoute, paysage triptyque d’ambiances, instrumentales ("Warm Up Part II", mené par un piano tragique, "Warm Up Part III" ) ou pas ("Warm Up Part I").
Riche, chaque composition est émaillée d’aplats divers. Citons par exemple "Lunatic", au rythme lent, alternant chant clair et voix caverneuse et cisaillé par des déchirures sombres, "The Rule", hardcore et en colère, ou bien "When You Fall" qu’illuminent des parties de guitares surprenantes. Pour faire bonne mesure, ajoutons à cette litanie la longue prière finale "Kaddish" au désespoir souterrain, manière de faire mourir "Youth Adrift" sur une note écrite à l’encre noire.
Suivant un canevas tout en progression, ce galop d'essai, qui déborde d'énergie et d'idées, fait donc de ses auteurs un groupe à suivre de très près, en dépit de menus défauts (certaines lignes de chant clair) que le temps et l’expérience corrigeront certainement. 7/10 (Music Waves)
Deux ans de travail expliquent notamment un résultat déjà impressionnant de maîtrise, qui témoigne chez les Français d'une volonté certaine de briser les carcans, de ne (surtout) pas demeurer inféodé à une chapelle en particulier. Solide et garantie sans OGM, la prod’ enveloppe une trame étonnante qui arpente des terres érodées par la mélancolie. Les influences que le groupe cite volontiers, Muse, Radiohead, Tool, illustre que ce sentiment sert évidemment de colonne vertébrale à une musique à la fois lourde et désenchantée. Ces connexions prouvent enfin que Ythad s’exprime avec une grande liberté de traits et de ton.
N’hésitant pas, par exemple, à recourir à des growls utilisés avec pertinence, les Normands oscillent entre rock/métal moderne, pesant et fiévreux ("To Beat Up A Child", l’excellent "Born", entaché cependant par un chant fragile parfois un peu faible), respiration tripante (l'hypnotique "Happier" dans les veines duquel coule un fluide très seventies : tout simplement un des meilleurs titres de l’album) et courtes pistes intervenant lors de la seconde partie de l'écoute, paysage triptyque d’ambiances, instrumentales ("Warm Up Part II", mené par un piano tragique, "Warm Up Part III" ) ou pas ("Warm Up Part I").
Riche, chaque composition est émaillée d’aplats divers. Citons par exemple "Lunatic", au rythme lent, alternant chant clair et voix caverneuse et cisaillé par des déchirures sombres, "The Rule", hardcore et en colère, ou bien "When You Fall" qu’illuminent des parties de guitares surprenantes. Pour faire bonne mesure, ajoutons à cette litanie la longue prière finale "Kaddish" au désespoir souterrain, manière de faire mourir "Youth Adrift" sur une note écrite à l’encre noire.
Suivant un canevas tout en progression, ce galop d'essai, qui déborde d'énergie et d'idées, fait donc de ses auteurs un groupe à suivre de très près, en dépit de menus défauts (certaines lignes de chant clair) que le temps et l’expérience corrigeront certainement. 7/10 (Music Waves)
Ythad? What is it? It is an entity that is being built gradually since the second half of the 90s with a lot of doubts, galleys and personnel changes. This is a small team finally stabilized since 2005 as a trio of enormous potential that first album, "Youth Adrift," certainly does that just spoil.
Two years to explain such an outcome already impressive control, reflecting among the French of a certain desire to break the shackles, not (mostly) not remain subservient to a chapel in particular. Solid and non-GMO, the prod envelope a stunning frame which surveyed land eroded by melancholy. Influences the group cites happy, Muse, Radiohead, Tool, shows that this feeling is obviously the backbone for a music both heavy and disenchanted. These connections prove finally that Ythad expressed with great freedom of line and tone.
Not hesitating, for example, to use the growls used with relevance, the Normans range from rock / modern metal, heavy and feverish ("To Beat Up A Child", the excellent "Born", however, marred by a song Fragile sometimes a little weak), respiration trip (the hypnotic "Happier" in whose veins flows a fluid very seventies: just one of the best tracks on the album) and short tracks involved in the second part of the listening landscape triptych of moods, instrumental ("Warm Up Part II", led by a piano tragic, "Warm Up Part III") or not ("Warm Up Part I").
Rich, each composition is studded with various solids. One example is "Lunatic", slowly, alternating singing clear and deep voice and sheared by dark tears, "The Rule", hardcore and angry, or "When You Fall" lit up the amazing guitar parts. For good measure, add to this litany the long final prayer "Kaddish" to despair underground, how to die "Youth Adrift" on a note written in black ink.
While following a storyline progression, this trial run, which is full of energy and ideas, therefore the authors of a group to follow closely, despite defects menus (some vocal lines clear) that the Time and experience certainly correct. 7 / 10
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