7 décembre 2011

Nocte Obducta - Verderbnis - Der Schnitter kratzt an jeder Tür (2011)


Alors que, malgré l'accouchement de Sequenzen einer Wanderung deux ans plus tard, le groupe est entré plus ou moins en sommeil en 2006, ce n'est pas sans un certain étonnement que nous accueillons aujourd'hui la résurrection de Nocte Obducta, court tunnel toutefois animé par l'éphémère projet Dinner Auf Uranos qui a vu certains de ses membres s'égarer dans un Dark Rock bizzaroïde pas toujours très inspiré. Verdernis - Der Schnitter kratzt an jeder Tür allait-il explorer encore davantage cette véléité expérimentale, déjà à l'oeuvre sur les derniers efforts du groupe allemand ? 

Telle est le question que l'on se pose au moment de lancer l'écoute. Sa (relative) courte durée, corollaire de compositions ramassées, nous livrait pourtant un début de réponse. Non, cette huitième offrande ne reprend - malheureusement - pas les choses là où les avait laissées Nocte Obducta avant de disparaître ni même à l'époque du dyptique Nektar, qui reste à ce jour le travail le plus accompli des Germaniques mais incarne en fait un retour au Black Metal originel, froid et sévère. Du moins, est - ce l'impression première qui s'impose à celui qui jette une oreille dessus. 

Les longs développements ont disparu au profit de titres plus directs, à la surface desquels affleure cette dureté tranchante typiquement allemande. "Tiefrote Rufe", postionné en ouverture, ne saurait tromper l'auditeur quant à une brutalité affichée et plus encore "Niemals Gelebt", saillie de 2 minutes à peine !  Pourtant très vite, Verderbnis trahit l'ambition et une vision avant-gardiste intactes. Seulement celles-ci, au lieu de s'étaler au grand jour, se lit davantage en filigrane d'un album bien plus complexe qu'il n'y parait de prime abord. Il n'y a qu'à s'abîmer dans les ramifications charbonneuses du crépusculaire "SchweiBnebel", qui vibre des secousses libérées par des guitares grésillantes ou "Schlachtenflieder", dérelict sombre gravitant au-dessus d'un gouffre au bord duquel le groupe mouline des atmosphères mortifères, pour mesurer que Nocte Obducta n'a pas franchement renoncer à l'approche novatrice qui fait son succès, la palme revenant au long "Obsidian Zu Peshtein" dont toute la seconde moitié aux confins d'une folie bruitiste le pousse dans les méandres de l'Ambient le plus torturé et tortueux. 

Grouillant d'un son organique glacial, Verderbnis - Der Schnitter kratzt  an jeder Tür s'impose peut-être comme une des créations les plus abouties de la légende teutone en cela qu'il conjugue à une austérité abrupte une expression toujours aussi singulière et expérimentale. Moins atmosphérique qu'à l'époque de Sequenzen einer Wandering, Nocte Obducta continue de travailler son art, progression à laquelle ces quelques années d'inactivité auront été profitables, le groupe trouvant dans ce sommeil matière à régénérer une inspiration qui en avait bien besoin. Un retour depuis les limbes tout à fait réussi. 7.5/10 (La Horde Noire)



So, despite the birth of Sequenzen einer Wanderung two years later, the group entered more or less dormant in 2006, it is not without some surprise that we welcome today's resurrection Nocte Obducta, short tunnel, however, led by the short-lived project Dinner Auf Uranos which saw some of its members lost in a Dark Rock bizzaroïde not always inspired. Verdernis - Der Schnitter kratzt year jeder Tür would be explored further this experimental véléité, already at work on the latest efforts of the German?

That is the question that arises when starting listening. Its (relative) short-term consequence of compositions collected, yet we gave an initial response. No, not again offering this eighth - unfortunately - not where things had left before disappearing Nocte Obducta or even the time of the diptych Nektar, which to date remains the most accomplished work of Germanic but in fact represents a back to the original Black Metal, cold and severe. At least, that is - that the first impression that is imposed on one who casts an ear on it.

Developments have long disappeared in favor of more direct title to the surface which is flush with the edge hardness typically German. "Tiefrote Rufe," the opening postions, can not deceive the listener about brutality displayed and more "niemals Gelebt" projection just 2 minutes! Yet soon, Verderbnis betrays ambition and an avant-garde vision intact. Only the latter, instead of spread out in the open, read between the lines more of an album far more complex than it seems at first. One has only to sink into the ramifications of anthrax twilight "SchweiBnebel" vibrating shakes released by sizzling guitar or "Schlachtenflieder" dark derelict orbiting over the edge of an abyss which the group mill of the deadly atmosphere to measure that Nocte Obducta not frankly give up the innovative approach that made it successful, the prize going along "Obsidian Zu Peshtein" including the entire second half on the edge of madness pushes noisy in the meanders of the Ambient most tortured and tortuous.

Teeming with an organic sound cold, Verderbnis - Der Schnitter kratzt year jeder Tür required may be one of the most successful creations of Teutonic legend in that it combines an abrupt austerity expression always unique and experimental . Less air at the time of Sequenzen einer Wandering, Nocte Obducta continues to work his art, which increased these few years of inactivity have been profitable, the group found that sleep in the field to regenerate an inspiration that needed it . Back from the limbo quite successful. 7.5/10

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