1 décembre 2011

Visthia - In Aeternum Deleti (2011)


Alors que lorsque le genre n'en était encore qu'à ses premières églises brûlées, l'Italie, faute peut-être de l'humus propice à la prolifération d'une engeance noire, prêtait plus à sourire qu'à faire frémir dans ce domaine, le Black Metal transalpin semble depuis quelques années vouloir de racheter une virginité. Et on ne compte plus les groupuscules au goût d'interdit bien décidés exalter un art plus exigent que ce que certains veulent bien croire. C'est en toute logique que beaucoup d'entre eux trouve refuge chez le revendeur national ATMF, label élitiste s'il en est, peu habitué à signer le premier sataniste bas du front venu mais au contraire des artistes, des vrais, détenteurs d'une vision de leur art. 

Auteur d'un premier méfait en 2006 dont votre (pas si) humble serviteur doit reconnaître qu'il n'a pas eu la chance de poser ne serait-ce qu'une moitié d'oreille dessus, Visthia ressugit de  l'oubli avec le tardif successeur de Reditus Conscientia. Les Italiens, qui peuvent compter désormais sur la présence derrière le micro du chanteur de Arcana Coelestia (LS), sont les architectes d'un Black Metal extrêment sombre dans sa peinture oppressante d'un monde désincarné. Sons bruitistes ("Id Vidi Splendere Nocte"), voix trafiquées ou vocirant un discours envenimé, instruments aux allures de défilés martiaux déterminent un art froid comme la pierre de ces édifices autoritaires. 

A l'instar de ses compagnons d'écurie, Janvs ou Tronus Abyss et ce, bien que les trois ne nouent finalement que peu de liens entre eux, Visthia se pare à sa manière, proche de la musique industrielle d'un Aborym notamment, d'une armure dictatoriale, comme s'il se nourrissait d'un passé fasciste effacé mais trouvant dans le Black Metal un véhicule à sa mesure, quand bien même le groupe ne saurait être arrimé à une quelconque mouvance extrémiste. On aime quand les Italiens misent tout sur les atmosphères, témoin les premières mesures mortuaires ouvrant "Ut Sibilus Flagelli", dont les aplats tout d'abord hypnotiques puis grésillants cèdent ensuite la place à une plastique plus agressive et donc moins surprenante. On aime également lorsqu'ils capturent l'essence venimeuse et primitive qui palpitait dans les veines des Grands Anciens, à l'image de "Horrete Coela", piste Ambient vibrant aux sons sinistres de riffs sévères sur fond de martèlemements guerriers. 

De fait Visthia gagnerait à explorer les traits les plus lourds et Indus d'une personalité encore en gestation et se montrer aussi intriguant et d'une aussi laide beauté que son très réussi visuel. Oeuvre inégale, In Aeternum Deleti illustre toutefois la vitalité d'une scène italienne que l'on ne cesse de découvrir... 7/10 (La Horde Noire)





So when the genre was still in its early churches burned, Italy, perhaps because of humus conducive to the proliferation of a black breed, lent more to smile in that thrilling this area, the Black Metal Alps in recent years seems to want to buy a virgin. And there are countless small groups to the taste of forbidden art fully determined exalt a more demanding than some want to believe. It is logical that many of them found refuge with the national dealer ATMF, elitist label if any, not used to sign the first Satanist came down the front but to artists, true, holders a vision of their art.

First author of a misdemeanor in 2006 that your (not so) humble servant must acknowledge that he has not had a chance to ask if only a half of hearing it, Visthia ressugit from oblivion with the successor of late Reditus Conscientia. The Italians, who can now count on the presence of the singer behind the microphone of Arcana Coelestia (LS), are the architects of an extremely dark Black Metal oppressive in his painting of a disembodied world. Noisy sounds ("Vidi Splendere Nocte Id"), voice or tampered vocirant a speech inflamed, instruments-like parades determine a martial art as cold as the stone of these buildings authoritarian.

Like its stable mates, Janvs or Tronus Abyss and that, although only three eventually forged few links between them, Visthia is decorated in its own way, near the industrial music of a particular Aborym, armor dictatorial, as if fed on a fascist past cleared but found in the Black Metal as its vehicle, even if the group can not be secured to any extremist movement. We love when the Italians are all targeting the atmosphere, witness the first steps mortuary opening "Ut Sibilus flagellation", whose first hypnotic solids and sizzling then give way to a more aggressive plastic and therefore less surprising. It also likes to capture the essence when primitive and venomous that throbbed in the veins of the Great Old Ones, the image of "Horrete Coeli," Ambient track with vibrant sounds sinister riffs in the background of severe martèlemements warriors.

In fact Visthia would benefit from exploring the features of Indus heavier and still developing a personality and be as intriguing as ugly and a beauty that its very successful eye. Uneven work, In Aeternum Delete however shows the vitality of an Italian scene that we constantly discover ... 7 / 10

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire