Affilié par certains (on ne sait trop pourquoi) à la scène Viking metal, les Norvégiens de Lumsk livre avec Det Vilde Kor, leur troisième offrande. Ceux qui ne les connaissent pas, risquent d’être assez déstabilisés, voire déçus à l’écoute de cette galette. Cette poignée de ritournelles plutôt courtes, qui croisent un folk (légèrement) metal et des sons empruntés au progressif des années 70, chantées en norvégien ( !) qui plus est, a donc de quoi surprendre. Puis peu à peu, Lumsk finit par séduire, à l’image de cette pochette colorée à la tranquillité bucolique. On se rend compte alors du remarquable travail instrumental fourni par le groupe ; chaque chanson, véritable voyage enchanteur au sein de la nature scandinave, révèle une grande richesse. Mais c’est surtout cette voix féminine finalement irrésistible, d’une pureté quasi virginale, qui accroche le plus l’auditeur.
D’abord peu à l’aise avec ces paroles déclamées dans cette langue qui nous est si éloignée, la chanteuse leur confère un charme fou. On se retrouve en fait vite bercé par ces morceaux enlevés, souvent puissants malgré tout, qui forment une danse chamarrée et champêtre terriblement séduisante. Det Vidle Kor n’a donc pas grand chose à voir avec le metal, si ce n’est son concept folklorique pour ne pas dire païen, mais les amoureux les plus ouverts du rock progressif, tout comme les admirateurs de Blackmore’s Night, devraient se laisser facilement envoûter par ce disque frais, lumineux et charmant. La suite « Svend Herlufsens… », subdivisée en quatre parties, aux discrètes influences Genesis (période Peter Gabriel, bien entendu) qui en forme l’apogée, illustre ces qualités, tout comme les entraînants « Diset Kvaeld », « Om Hundrede Aar… » et « Godnat Herinde ». Curieusement, l’album s’achève sur une note plus grave, qui confine presque au recueillement, avec le classique « Skagg.. ». Une œuvre chantante et dépaysante, secouée de vibrations positives ; une œuvre qui fait du bien… (27.10.2007) ⍖⍖⍖
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire