Roberto Bianchi Montero fait partie de ces (modestes) mercenaires du bis italien solubles dans toutes les modes, passant du péplum (Tharus, fils d'Atilla) au western (Poker d'as pour Django), de l'eurospy (Agent Z-55, mission désespérée) au giallo (La peur au ventre) pour finir dans l'érotisme (Il était une fois une petite culotte) voire le franchement porno (L'Amore e la bestia) avec le même savoir-faire mineur mais sympathique. A l'instar d'autres compatriotes bisseux, le film militaire ne lui réussit guère, lui inspirant ce 36 heures en enfer dont il est bien incapable de matérialiser la terreur que son titre annonce d'une façon aussi tonitruante que prometteuse. Certes il serait exagérer de prétendre que nous attentions beaucoup de cette bobine mais la participation du viril Richard Harrison et de la belle Pamela Tudor était alléchante. Las, le premier promène son mâle visage sans grande conviction tandis que la seconde se borne à être la caution féminine d'un scénario qui exploite mal son magnétisme sexy. Ajoutons à cela le fait que 36 heures en enfer ne montre finalement rien d'autre, en dehors des habituels stock-shots, qu'une poignée d'hommes progressant dans la jungle sous le regard d'un ennemi invisible, et vous aurez compris que Aventures en Birmanie ne risque pas d'être détrôné. Reste le sadisme brutal et coutumier cher au cinéma italien pour nous maintenir vaguement éveillé face à ce spectacle que l'on ne peut s'empêcher de suivre que d'un oeil lointain, à moins d'être un mordu du film de guerre italien des années 60. Mais cela existe-t-il ? (vu le 19.01.2021) ⍖
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