11 février 2021

CinéZone | Nunzio Malasomma - 15 Scaffolds For A Killer (1967)




Alors qu'il n'est pas réalisé par à un artisan chevronné du genre, Nunzio Malasomma doit surtout sa (petite) renommée à ses nombreuses comédies, 15 Scaffolds For A Killer n'est pas un western sans qualité. La très belle photographie de Stelvio Massi (le film est tourné en Eastmancolor et en scope), un scénario malin qui  injecte une dose de giallo dans un cadre westernien tout en puisant dans Les Bravados de Henry King (1958) ou L'étrange incident de William Wellman (1943), la présence convaincante de Craig Hill, encore un de ces énièmes acteurs américains venus tenter sa chance en Europe, de l'action tachée de violence et la beauté de Suzy Anderson promettent ainsi un spectacle digne des meilleures cartouches. Las, ces promesses ne sont pourtant au final pas toujours honorées. A qui la faute ? A Nunzio Malasomma dont il s'agit d'ailleurs du dernier effort cinématographique ? Il est vrai que sa mise en scène, en dépit de cadrages inspirés, manque de personnalité et de rythme. Au scénario néanmoins astucieux ? S'étirant péniblement durant 96 minutes (pour la version la plus complète connue), celui-ci n'évite pas un caractère répétitif. En outre, l'affrontement entre les deux chefs de bande pâtit d'une tension en berne, débouchant sur un happy-end peu conforme à l'esprit du western spaghetti. A l'arrivée, malgré les nombreuses qualités qu'il embarque, 15 Scaffolds For A Killer déçoit, incapable de presser tout le jus d'un matériau au potentiel pourtant évident...  (11.11.2020) ⍖



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