Frère de Henry King, Louis King possède une filmographie aussi pléthorique que mal connue d'où émergent quelques petits westerns tels que La femme sans loi (1950) avec Joel McCrea ou La rivière de la poudre (1953) avec Rory Calhoun et surtout ce Mission périlleuse de bonne mémoire, thriller habile même s'il ne s'élève jamais au-dessus de la série B. La faute en incombe d'ailleurs avant tout au réalisateur qui se contente d'un travail fonctionnel, heureusement contrebalancé par la photographie de William E. Snyder et les décors fournis par le Parc Naturel de Glacier qui offre un final montagneux plutôt haletant. Mais, ce film emballé en moins de 75 minutes n'ennuie à aucun moment. Témoin de meurtre, on sait que Piper Laurie est menacée. Deux hommes rôdent autour d'elle. Lequel est le tueur chargé de l'éliminer ? Si, compte tenu de sa distribution, la réponse est facile à deviner, le scénario tente timidement de brouiller les pistes entre un Victor Mature propriétaire d'un revolver qu'il cache aux autorités et un Vincent Price d'une apparence inoffensive. Leur rivalité vaut le détour, ainsi que la beauté de Piper Laurie, encore cantonnée aux rôles de gentilles jeunes femmes. L'arnaqueur est encore loin. Et on ne parle même pas de Carrie. Betta St. John se montre quant à elle constante dans l'inexpressivité. Toujours solide, William Bendix complète l'affiche avec un personnage sympathique. Mission périlleuse est un petit polar aux images assez marquantes malgré sa modeste stature. (le 20 mai 2019) ⍖⍖
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