13 mars 2018

KröniK | Rainbow - Waiting For A Sign (2018)


Alors qu'elle ne devait initialement pas excéder trois dates en 2016, la résurrection de Rainbow, que certaines mauvaises langues refusent toujours de considérer comme telle (nous y reviendrons), commence à prendre la tournure que nous étions nombreux à espérer lui voir emprunter. Une volée de concerts organisés durant l'été 2017, d'autres annoncés pour cette année, des lives et DVD ("Memories In Rock", "Live In Birmingham") pour les immortaliser et de (timides) enregistrements en studio, confirment que Ritchie Blackmore parait avoir bel et bien retrouvé le goût pour le hard rock, quand bien même il ne l'a jamais totalement déserté, les fréquentes interventions électriques traversant les albums et les gig(ue)s de sa troupe de ménestrels en témoignent.
Au moment où il livre - enfin - un nouveau morceau, chose encore inconcevable il y a deux ans, nous nous prenons même à rêver qu'il puisse offrir un jour un successeur à "Stranger In Us All". Celui-ci viendra peut-être en son temps... Pour l'heure et après la relecture tiédasse de son propre tube 'I Surrender' et celle, tout aussi dispensable, du traditionnel 'Land Of Hope And Glory', l'ombrageux guitariste signe donc son premier inédit sous la bannière arc-en-ciel depuis 1995 ! S'il y aura toujours des grincheux pour affirmer que ce 'Waiting For A Sign' se veut plus proche de son répertoire d'inspiration médiévale et renaissance et que Ronnie Romero n'arrive pas à la cheville de ses prédécesseurs, force est pourtant de reconnaître que ce titre, qui rappelle davantage les débuts de Rainbow que l'ère Joe Lynn Turner ou Doogie White, nous rassure déjà sur un point : Ritchie n'a rien perdu de sa science de la mélodie séduisante, simple mais qui fait mouche. Et quel plaisir, toujours, de l'entendre jouer en électrique, notamment lors d'une dernière partie où il se fend même d'un clin d'oeil à 'Perfect Strangers' ! Son incroyable feeling intact, le troubadour décoche ces lignes dont lui seul a le secret, lesquelles ne pourront que procurer des frissons à ses éternels admirateurs. Mid-tempo tranquille, le titre est aussi porté par l'organe de feu du chanteur chilien dont on savait, pour l'avoir admiré sur scène, que Blackmore avait eu raison de le préférer à ses devanciers. Ce qui ne sera probablement pas l'avis de tout le monde mais l'homme en noir s'en fiche, convaincu d'avoir pioché la perle rare. Derrière, Jens Johansson se montre discret, tapissant le décor d'un voile moelleux. Seul bémol, peut-être, la prise de son aurait mérité un peu plus d'épaisseur. Mais en l'état, 'Waiting For A Sign', dont le texte a été composée par Candice Night, est une merveilleuse composition, nous laissant plus que jamais espérer un neuvième opus fait de ce même bois. En attendant cette hypothétique offrande, il faudra se contenter de ce premier signe de vie historique, édité en single avant de compléter le menu du live "Memories In Rock II", prochainement dans les bacs. 4/5 (13/03/2018)






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