EP de seulement une vingtaine de minutes
peut être, mais surtout deux bonnes raisons d'apprécier ce Dementia In Three
Acts de Despite Behaviour : premièrement, les artisans hexagonaux du métal
progressif ne sont pas si légion pour que l'on ne s'arrête pas un moment lorsque
l'on en croise un. Deuxièmement : plus encore quand on tombe sur un BON
groupe ! Ajoutons-en une troisième : Les Français n'ont pas opté pour la
facilité en choisissant une plastique entièrement instrumentale. Un des membres
de l'equipe se fait appeler Steeve Austin mais ce n'est pas une raison pour ne
pas prendre celle-ci au sérieux. En effet Despite Behaviour ne plaisante pas, lui
qui n'est pas loin, vraiment pas loin de faire de l'ombre aux ténors du genre.
Dans leur ombre, les français le sont (forcément) encore. Toutefois ils
ne devraient pas y demeurer très longtemps, surtout s'ils conservent ce niveau
d'excellence tant d'un point de vue formel (clair et puissant, le son ne
souffre d'aucun amateurisme) que sur le fond. Non vraiment, ils ont tout
compris et notamment qu'il ne faut jamais vouloir séparer virtuosité et
émotion, Émotion dont le vecteur prend la forme d'un piano à la silhouette
grave et des lignes de guitares belles comme un chat qui dort (le troisième
acte). De fait, si ça joue bien tout du long de ces trois épreuves de force(s),
une vraie beauté irradie de leur cœur, comme l'illustre la superbe seconde
partie de ce triptyque qui conjugue, à sa modeste mesure, la puissance d'un Dream Theater et la dramaturgie d'un Pain Of Salvation. Une belle pièce
parfaitement exécutée et passionnante à suivre, malgré sa maigre durée. Conclusion
banale mais qui se justifie amplement : Despite Behaviour est un groupe riche
de promesses que ce premier essai a sans doute à peine dépucelées. (2010)
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