4 janvier 2013

KröniK | AevLord - The Nomad's Path (2012)


Le Black Metal à tendance symphonique ne pardonne ni l'approximation ni le manque de moyens. AevLord en a fait les frais avec ses deux premiers méfaits à l'accueil des plus mitigés et ce, malgré toute la sympathie que l'on nourrit à l'endroit de ce groupe d'île-de-France. Une carrière en pointillés où les albums alternent avec de longues phases de silence n'a pas aidé le groupe à s'imposer alors qu'il est actif depuis une bonne dizaine d'années déjà. Après un hiatus de cinq ans, The Nomad's Path succède à History Of A New Mankind. Permettra-il enfin à ses auteurs de s'extraire de l'ornière de la série B ? Commençons par les choses qui fâchent, c'est-à-dire, la prise de son.

Si d'incontestables progrès ont été réalisés à ce niveau, AevLord pâtit toujours d'un manque d'ampleur qui handicape ses ambitions. Or, celles-ci sont grandes, ce qui est tout à l'honneur de Julien le maître des lieux, à la fois chanteur et claviériste qui, en dépit des apparences n'a pas chômé depuis 2007, préparant ce troisième essai dans ses moindres détails. Ce travail de longue haleine s'entend tout du long de cet album truffé de compositions très bien écrites et bénéficiant d'arrangements idoines, telles que "His Majesty Pharaoh" que drapent des arabesques orientales, "Zenith" ou "The Marvelous Gems", perforé par un étonnant break presque jazzy. Si les lignes vocales sont sans imagination, il n'en va pas de même des parties de claviers dont on sent qu'elles ont été peaufinées. Variées, tour à tour liturgiques ("Lost In Despair", "The Temple") ou plus atmosphériques ("Northern Lights"), celles-ci sont les arcs-boutant sur lesquels est bâtie cette sombre cathédrale désormais plus baroque que pompeux, laquelle renferme très certainement ce que AevLord a fait de mieux depuis ses débuts. Mais le chemin du succès est encore long... (11.12.2012) ⍖





Symphony-style Black Metal forgives neither approximation nor lack of means. AevLord paid the price with his first two misdeeds in welcoming the most mixed people, despite all the sympathy we have for this group from Ile-de-France. A dotted career where albums alternate with long phases of silence has not helped the band to establish itself even though it has been active for a good ten years already. After a five-year hiatus, The Nomad's Path succeeds History Of A New Mankind. Will it finally allow its authors to get out of the B series rut? Let's start with the things that make you angry, that is, the sound recording. While undeniable progress has been made in this area, AevLord still suffers from a lack of scale that hinders its ambitions. However, these are large, which is to the credit of Julien, the master of the place, both singer and keyboard player who, despite appearances, has been busy since 2007, preparing this third essay in every detail. This long-term work can be heard throughout this album, full of very well written compositions and benefiting from appropriate arrangements, such as "His Majesty Pharaoh" draped by oriental arabesques, "Zenith" or "The Marvelous Gems", perforated by an amazing break almost jazzy. If the vocal lines are unimaginative, the same cannot be said for keyboard parts that are perceived to have been refined. Varied, alternating liturgical ("Lost In Despair", "The Temple") or more atmospheric ("Northern Lights"), these are the buttresses on which this dark cathedral, now more baroque than pompous, is built, which most certainly contains what AevLord has done best since its inception. But the road to success is still long.... (11.12.2012)

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