11 janvier 2012

Sear Bliss - Eternal Recurrence (2012)

Moins réputée que la Pologne ou l'Ukraine par exemple, pays possédant certes le terreau tant historique que géographique propice à l'émergeance d'une scène extrême, la Hongrie n'en a pas moins vu émerger de son sol quelques groupuscules au talent inversement proportionnel à leur renommée. The Moon And The Nightspirit, Thy Catafalqueou le défunt Without Face (berceau de la chanteuse Julie deTo-Mera, ne l'oublions pas !) comptent ainsi parmi les rares noms qui nous sont parvenus depuis une quinzaine d'années de ce vaste espace à la position médiane en Europe. 

Pouvant désormais être considéré comme un véritable vétéran de l'art noir, Sear Bliss reste probablement celui que nous connaissons le mieux. Après des débuts qui les raccrochaient à la branche True Black, les Hongrois ont rapidement imposé une identité qui, bien que s'exprimant d'une manière différente de celle des Roumains de Negura Bunget, s'est elle aussi fondée sur le paganisme et l'emploi d'instruments à vents, tout en se parant (malheureusement) d'atours symphoniques. Malgré le succès rencontré par des albums Grand Destiny ou Forsaken Symphony, ces dernieres années ont vu Sear Bliss se faire plus discret, n'offrant même quasiment plus aucun signe de vie depuis The Arcane Odyssey en 2007. Ainsi, une retraite somme toute plutôt bien méritée semblait tranquillement s'annoncer pour lui. 

Fort d'un tout nouveau deal avec Candlelight, association qui devrait lui conférer une exposition dont il a toujours manqué, la faute à Red Stream, structure certes culte mais à la promo souvent quasi inexistante, le collectif débarque pourtant après cinq ans de silence discographique sur nos platine avec un septième opus. De fait, certains le découvriront peut-être même avec celui-ci, ce qui est à la fois une bonne et une mauvaise chose. 

Mauvaise car Eternal Recurrence, en dépit de qualités sur lesquelles nous nous attarderons plus loin, peine à masquer les influences actuelles de ses auteurs, les oreilles plus que jamais braquées vers la Norvège et deux de ses enfants les plus novateurs, Enslaved tout d'abord, dont les nappes de claviers drapant "The Eternal Quest" ne manqueront d'évoquer les dernières efforts et Arcturus ensuite, pour les lignes de chant clair baroque et profonde balisant l'écoutes de titres tels que "A Lost Cause" ou "Ballad Of The Shipwrecked". Arme à double tranchant, ce tribut aux ainés du Grand Nord pourra aussi bien décevoir que drainer vers Sear Bliss un public qui ne le connaîtrait pas. 

Bonne car cette nouvelle offrande devrait s'imposer comme une des meilleures jamais écrites par les Hongrois dont on aime toujours autant le recours à un instrument à priori aussi saugrenu car très peu utilisé dans le genre, que la trompette (?) que l'obscure puissance tribale qui les guident, témoin l'inquiétant morceau d'ouverture qui en réunissant ces deux caractères, vibre d'une beauté noire, mystérieuse et séculaire. Complexes et tortueuses ("The New Era Of Darkness"), épousant le plus souvent les traits de modelés lents quand ils ne sont pas mortuaires ("There's No Shadow Without Light") ou bizarres ("Entering The Seventh Gate" et ses voix étranges), ces compositions sécrètent une forme de poésie et une dimension cosmique déjà à l'oeuvre sur le disque précédent et que poursuit Eternal Recurrencedont seul l'aspect un peu inachevé, corrolaire d'une durée trop courte, et ce malgré une écriture précise et intelligente, viendra tempérer l'enthousiasme que succite le retour de ce groupe au charme certain. 7/10 (Music Waves)




Less known than Poland or Ukraine for instance, certainly the country with both historical and geographical ground conducive to the extreme tip of a scene, Hungary has nevertheless emerged from the soil a few small groups to the talent inversely proportional to their reputation. The Moon And The Nightspirit, Thy Catafalqueou the deceased Without Face (home of the singer Julie deTo-Mera, do not forget!) Are therefore among the few names that have survived the last fifteen years of this vast space the middle position in Europe.

Can now be considered a true veteran of the black art, Sear Bliss is probably the one we know best. After starting that clung to the branch True Black, Hungarians have quickly established an identity that, while speaking in a manner different from that of Romanians Negura Bunget, was also based on paganism and use of wind instruments, while parrying (unfortunately) in waiting symphony. Despite the success of albums or Grand Destiny Forsaken Symphony, in recent years have seen Sear Bliss to be more discreet, even offering virtually no sign of life from The Arcane Odyssey in 2007. Thus, a retirement well deserved after all seemed rather quietly advertise for him.

With a new deal with Candlelight, an association which should give it an exhibition which he has always lacked, the fault in Red Stream, structure certainly worship but in the promo often almost nonexistent, the group arrived yet after five years of discographic silence platinum with our seventh album. In fact, some may discover the same with this one, which is both good and bad.

Eternal Recurrence as bad, despite the qualities on which we will focus further on, just to mask the current influences of the authors, the ears more than ever steered to Norway and two of her children the most innovative, Enslaved First , with layers of keyboards draped "The Eternal Quest" are sure to evoke the past efforts and Arcturus then, for the clear baroque vocal lines and deep tagging listening to tracks such as "A Lost Cause" and "Ballad Of The Shipwrecked ". Double-edged sword, this tribute to the elders of the North will disappoint as well as to attract an audience that Sear Bliss do not know him.

Good because this new offering is expected to emerge as one of the best ever written by Hungarians which still loves the use of an instrument as a priori absurd because very little used in the genre, the trumpet (?) That obscure tribal power to guide them, witness the ominous opening track that by bringing these two characters, vibrates with a black beauty, mystery and secular. Complex and tortuous ("The New Era Of Darkness"), marrying the most traits shaped slow when they are not dead ("There's No Shadow Without Light") or bizarre ("Entering The Seventh Gate" and its strange voices ), these compositions secrete a form of poetry and a cosmic dimension already at work on the previous album and continues Eternal Recurrencedont only the somewhat unfinished, a corollary too short, despite writing accurate and intelligent, will temper the enthusiasm succite ​​the return of this group charm. 7 / 10

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