9 décembre 2011

Jacula - Pre Viam (2011)


Si pour les collectionneurs de bandes dessinées érotiques petit format, Jacula évoquera l'une des nombreuses héroïnes ayant donné son nom à une série de l'éditeur culte Elvifrance (dont votre serviteur vide par ailleurs régulièrement son porte-feuille pour les acquérir), ce personnage de femme vampire se confond aussi avec l'éphémère incarnation pré-Antonius Rex fondée en 1968 puis sabordé en 1973 après seulement deux offrandes référencielles. 

Quasiment quarante ans plus tard, Antonio Bartoccetti reforme le groupe avec à la clé le tardif successeur de Tardo Pede In Magiam Versus. Comme son nom le suggère, Pre Viam se rapproche logiquement du dernier album d'Antonius Rex, Per Viam (2009), la signature du guitariste, dont celui-ci ne se départira sans doute jamais, étant de tout façon toujours reconnaissable entre mille. 

Du coup, on se demander quel est l'intêret pour l'Italien de mener de front deux groupes aussi proches l'un de l'autre, le premier pouvant être considéré à l'origine comme une ébauche du second, et mené qui plus est par les mêmes musiciens ? Mais, personnage énigmatique et mégalomane, Bartoccetti n'a en toujours fait qu'à sa tête, ce dont on ne peut que lui être reconnaissant. 

De fait, si vous avez aimé Per Viam, vous aimerez Pre Viam, la parenté des titres contribuant à renforcer une confusion peut-être volontaire. Sans surprise donc, ce troisième opus  n'étonnera pas les fidèles du guitariste, fidèle à ce socle à l'allure instrumental, le chant, féminin généralement, se réduisant plus à des murmures lointains et des invocations noyées sous les effets ("Deviens folle") qu'à de véritables lignes vocales. Comme toujours avec les Italiens, ce sont les guitares du maître des lieux qui forment l'évidente colonne vertébrale d'un Rock progressif baroque et théâtral aux ambiances horrifiques. 

Pandémonium orgiaque bizarre où s'accouplent six cordes démesurées et grappes de claviers Hammond, Moog et orgues liturgiques, Pre Viam navigue sur des eaux sombres, souvent très belles, à l'image de l'introductif "Jacula Is Back", baigne dans un climat quasi religieux ("In  Rain") et reste très particulier, reflet de l'identité singulière de Bartoccetti qui, plus les années passent, plus il parait concevoir son art comme un ensemble de pièces cinématiques à la construction extrêmement personnelle. 

Avec ses allures de bande originale de film d'épouvante (témoin ce "Possaction" halluciné), Pre Viam séduira l'amateur gràce à ses petits bijoux d'ambiances tels que "Godwitch", d'une belle puissance d'envoûtement ou "Abandoned" mais ne draînera certainement pas de nouveaux fans à ce projet unique dont ce nouvel album distille plus de charme que le dernier effort d'Antonius Rex, quand bien même les deux oeuvres paraissent complémentaires telles les deux faces d'une même pièce. Intemporel 7.5/10





If for collectors of erotic comics little format, Jacula will discuss one of the many heroes who gave his name to a series of cult Elvifrance editor (including myself also regularly empty their wallets to buy), this female vampire character coincides also with the short-lived incarnation pre-Antonius Rex founded in 1968 and scuttled in 1973 after only two offerings repository.

Almost forty years later, Antonio Bartoccetti reform the group with the key successor to the late Tardo Magiam Pede In Versus. As its name suggests, Pre Viam approaches logically from the last album of Antonius Rex, Per Viam (2009), the signature of guitarist, which it does depart probably never be any way still recognizable.

So, we ask what is the interest in Italian juggle two groups as close to each other, the first can be regarded initially as a second draft, and led to more is the same musicians? But, enigmatic and megalomaniac Bartoccetti has always been in his own way, what can only be grateful.

In fact, if you like Per Viam, you'll love Pre Viam, kinship titles helping to build a confusion may be voluntary. Not surprisingly then, this third album will not surprise the faithful guitarist, true to this base-looking instrumental, singing, usually female, being reduced to more distant mutterings and invocations drowned under the influence ("mad ") than actual vocal lines. As always with the Italians, it is the master of the house of guitars that make up the backbone of an obvious progressive rock to baroque and theatrical atmospheres horrific.

Strange orgiastic pandemonium where excessive mate six strings and clusters of Hammond keyboards, Moog organ and liturgical Pre Viam navigates the murky waters, often beautiful, like the introductory "Jacula Is Back", is immersed in a quasi-religious atmosphere ("In Rain") and is very particular, reflects the unique identity of Bartoccetti that as the years go, the more it seems designing his art as a collection of cinematic pieces to build extremely personal.

With this amazing soundtrack of horror (witness the "Possaction" hallucinated), Pre Viam amateur allure with its gems of environments such as "Godwitch", a beautiful and bewitching power " Abandoned "drain but certainly not new fans to this unique project with this new album distills more charm than the last effort of Antonius Rex, even though the two works seem like the two complementary sides of the same coin. Timeless 7.5/10

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