23 novembre 2011

Xaos Oblivion - Desolation... (2011)


Le fait que Desolation... ne soit en réalité qu'une restauration de vieux titres originellement gravés au fond d'une cave entre 2005 et 2006 à une époque où le nom de la bête polonaise n'était pas encore bien défini, importe peu. Non, ce qui compte est que l'on tient là une des plus nocives doses de décrépitude sonore entendues depuis longtemps. 

Pourtant, des projets du genre de Xaos Oblivion, soit une seule face de ghoule qui, en bon misanthrope, se charge de tous les instruments (ou presque) ainsi que de la prise de son (forcément) polluée et primitive, on a en déjà plein les étagères du salon, certains excellents (Ars Diavoli), d'autres beaucoup moins voire franchement pas du tout mais le Polonais rumine avec une telle sincérité son mal-être que l'on finit pas être touché par ce Black Metal suicidaire dont le minimalisme et le caractère volontairement répétitif, créant une espèce de transe d'un dolorisme hypnotique, demeurent certes des invariants éprouvés mais d'une noirceur néanmoins toujours aussi belle lorqu'elle est peinte avec une telle puissance obscure. 

Là où trop de ses confrères dans la désolation, confondent bien souvent sentiments dépressifs et morne léthargie qui vous emmerde plus qu'elle ne vous engourdit, ce qu'elle est pourtant censé faire, Xaos Oblivion maintient généralement un rythme soutenu (sauf sur le bien nommé "Suicide" qui inocule son venin avec une lenteur morbide et le temps de "Falling", curieux et inutilement long), à l'image de "Degradation" qui, après une entame d'une lancinance délicieusement sinistre, voit son poul s'accélérer et ce, pendant plus d'une dizaine de minutes. Car, et vous vous en doutiez, le reclu de Lublin reste fidèle aux durées qui s'étireeeennt au-delà du supportable, même si on n'a toujours pas fait mieux (ou pire, c'est selon) dans le genre, que le Förlorad de Svart. De fait, s'ouvrant sur une porte d'entrée ambient et narrative ("Enter To The Circle Of Nightmares", l'opuscule aligne cinq complaintes pour une marche funèbre de plus de cinquante minutes lugubres à souhait, "Desolation" s'imposant même comme une sublime mortification. 

Les connaisseurs - ou ceux qui sont déjà prêts à se glisser une corde autour du cou - apprécieront, les autres, sans doute que non. Forcément indispensable en cette saison où s'installe peu à peu l'hiver et les longues nuits qui l'accompagnent... 7.5/10 (Music Waves)



The fact that Desolation ... is actually a restoration of old titles originally engraved deep in a cave between 2005 and 2006 at a time when the Polish name of the beast was not yet well defined, does not matter. No, what matters is that we take is one of the most harmful doses of decay sound heard long ago.

However, projects such Xaos Oblivion, a single face of Ghoul who, in good misanthrope, is responsible for all instruments (almost) as well as the sound (inevitably) polluted and primitive, it has already shelves full of the show, some excellent (Ars Diavoli), others much less or not at all, but frankly the Polish ruminates with such sincerity that his unhappiness is eventually not be affected by this suicidal Black Metal with Minimalism and the deliberately repetitive, creating a kind of hypnotic trance a dolorism remain invariant certainly proven but nevertheless a blackness as beautiful as ever lorqu'elle is painted with such a dark power.

Where too many of his colleagues in the desolation, often confusing feelings of depression and dreary lethargy that you fuck does it numbs you, what it is supposed to do yet, Xaos Oblivion generally maintains a steady rate (except on the well named "Suicide" that its venom inoculated with a slow and time to disease "Falling", curious and unnecessarily long), the image of "Degradation" which began after a stabbing incident delightfully, sees her pulse s accelerate and this for more than ten minutes. Because, and you guessed it, the reclu Lublin which remains faithful to the times s'étireeeennt beyond bearable, even if it has not done better (or worse, depending) in the genre, as Förlorad of the Svart. In fact, opening a door and ambient narrative ("Enter To The Circle Of Nightmares", the booklet aligns five complaints for a funeral march of more than fifty minutes dismal at will, "Desolation" winning even as a sublime mortification.

Connoisseurs - and those who are ready to slip a rope around his neck - will appreciate the other, probably not. Necessarily essential in this season which moved slowly and long winter nights that go with ... 7.5/10

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