Delphine Seyrig, Harry Kumel
Adaptant la légende de la comtesse Bathory à un cadre contemporain, Harry Kumel signe avec Les lèvres rouges un très beau film fantastique extrêmement froid où l'angoisse envoûtante nait du décor sinistre constitué de cette ville côtière belge et de l'hôtel désert, ainsi que de personnages (au nombre de six seulement, ce qui participent de cette ambiance irréelle) fantomatiques. Pimentée d'un érotisme glacial, l'oeuvre est portée par la présence séduisante et trouble à la fois de Delphine Seyrig, parfaite dans le rôle d'Elizabeth Bathory. C'est un fantastique suggéré dont la froideur ne doit rien au gothique à l'Anglaise (celui de la Hammer), à l'américaine (les bandes de Roger Corman) et encore moins aux métrages italiens de Bava et consorts. Une atmosphère étrange imprègne Les lèvres rouges, le drapant dans une brume spectrale. Une réussite de la part d'un petit maître du genre. (vu le 04.09.2010) ⍖⍖⍖
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