28 avril 2010

HUNTRESS - Off With her Head (2010)

Self-released - 8.5/10 - MySpace

Outre ceux de nous offrir l’appétissante plastique de sa chanteuse et leader Tuesdae qui serait même capable de faire bander un Laurent Ruquier et une excellente musique (sur laquelle je reviendrai), Huntress a aussi comme mérite de ressusciter les metal Queens. Les plus vieux d’entre-vous gardent des souvenirs humides de ces dinosaures femelles qui foulèrent la scène hard rock et les festivals durant les années 80. Doro, Lita Ford, Lee Aaron ont fait secouer les têtes (et pas seulement) de pas mal de mâles. 

Et si on est tout d’abord étonné de retrouver la blonde vocaliste des Chelsea Girls sur ce terrain franchement métallique, on est aussi vite convaincu par la réussite de ce nouveau projet qu’elle dirige d’une main de fer, secondé par les musiciens de Professor. Loin des poupées barbies, qu’elle pourrait pourtant être, Tuesdae s’affiche avec Huntress en un mélange de guerrière et de tigresse. 

En l’espace de trois titres uniquement, elle s’impose avec Off With her Head comme la réponse féminine du Iron Maiden de l’ère Di Anno. Les cavalcades des guitares (« Creeper ») comme la voie haut perchée de la belle procèdent de cet hommage revendiqué. Avec en sus (pas de jeu de mot, s’il vous plait…), un petit côté doom épique pas désagréable car il pimente cette sauce séduisante. 

Après un premier single remontant tout de même à 2007, l’Amazone livre trois titres destinés à devenir des hymnes heavy metal. « Off With Her Head » et ses harmonies à la NWOBHM ouvre la danse. Putain quelle voix ! Car en plus de posséder un physique avantageux, Tuesdae peut se targuer d’avoir une gorge (profonde) phénoménale, qui ne sera pas sans évoquer celle de Cadaveria, façon « je me suis coincé les couilles dans la braguette », les glaouis en moins bien entendu… Et la braguette aussi vu que la lionne préfère dévoiler ses charmes, ce dont on ne se plaindra évidemment pas. 

Suit « Hollow Hills » zébré de riffs aussi superbes que nerveux. Vraiment, on se croirait presque revenu à l’époque de Killers (1981). Enfin, « The Creeper » achève l’écoute de la plus belle des manières: en un feu d’artifice heavy doom qu‘illumine des soli du feu de dieu. 

Soit, un (tout) petit quart d’heure, c’est forcément trop court. Mais on s’en fout tellement Huntress tient de la Révélation. Pourvu qu’un premier album suive très vite… (cT2010)


TRACKLISTING
  1. Off With Her Head 04:36
  2. Hollow Hills 04:14
  3. Creeper 04:49
TOTAL RUNNING TIME 13:39

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire