Il suffit de survoler une fois "Diary Of A Creep" pour que celui-ci s'accroche d'emblée à la mémoire comme une moule à un rocher, en distillant un air tenace de déjà-entendu. A cela, rien de surprenant puisque cette courte rondelle se veut en réalité une simple collection de reprises, agrémentée d'un seul titre original et inédit. Les bien connus 'Fucking Hostile' (Panthera), 'Bizarre Love Triangle' (New Order), 'Don't Speak' (No Doubt), 'Crawling' (Linkin Park) et 'Only Happy When It Rains' (Garbage) se voient ainsi revisités à la sauce d'un nu metal sexy et plombé. Tétant les mamelles du gothic metal et de l'electro, les Californiens se montrent plutôt fidèles aux pièces d'origine, qu'ils adaptent toutefois à leurs propres standards de noirceur et de puissance.
De fait, ils ont compris qu'il était vain de chercher à rivaliser avec la bande de Phil Anselmo dont ils ne peuvent égaler la brutalité épidermique, préférant miser sur une féminité féline et néanmoins agressive. A contrario et à l'exception de la cover de Linkin Park, à laquelle ils n'apportent (malheureusement) rien car naviguant dans un style trop proche du leur, les trois autres relectures ont la bonne idée de forcer le trait, gainées de grosses guitares ('Don't Speak') ou d'un chant testiculeux ('Only Happy When It Rains' sur lequel figure Lzzy Hale de Halestorm). L'inédit 'Disgust', quant à lui, reste dans la droite lignée de "Malevolence", composition dont le bustier, chargé de touches electro, de riffs d'airain et d'un refrain imparable est taillé pour les oreilles des ados américains. Si New Years Day se fait visiblement plaisir, manière de rendre hommage aux artistes qui l'ont influencé et d'envoyer une petite carte postale à ses fans, il n'en demeure pas moins que nous étions en droit d'attendre plus et mieux, après quasiment trois ans d'abstinence discographique, que cette maigre brochette de reprises, longue d'à peine plus de vingt minutes, qui plus est de la part d'un groupe encore vert. Exercice facile et sans prétention que porte la belle Ash Costello, "Diary Of A Creep" se rapproche davantage de l'inoffensive récréation que d'une audacieuse re-création. (15/02/2018)
De fait, ils ont compris qu'il était vain de chercher à rivaliser avec la bande de Phil Anselmo dont ils ne peuvent égaler la brutalité épidermique, préférant miser sur une féminité féline et néanmoins agressive. A contrario et à l'exception de la cover de Linkin Park, à laquelle ils n'apportent (malheureusement) rien car naviguant dans un style trop proche du leur, les trois autres relectures ont la bonne idée de forcer le trait, gainées de grosses guitares ('Don't Speak') ou d'un chant testiculeux ('Only Happy When It Rains' sur lequel figure Lzzy Hale de Halestorm). L'inédit 'Disgust', quant à lui, reste dans la droite lignée de "Malevolence", composition dont le bustier, chargé de touches electro, de riffs d'airain et d'un refrain imparable est taillé pour les oreilles des ados américains. Si New Years Day se fait visiblement plaisir, manière de rendre hommage aux artistes qui l'ont influencé et d'envoyer une petite carte postale à ses fans, il n'en demeure pas moins que nous étions en droit d'attendre plus et mieux, après quasiment trois ans d'abstinence discographique, que cette maigre brochette de reprises, longue d'à peine plus de vingt minutes, qui plus est de la part d'un groupe encore vert. Exercice facile et sans prétention que porte la belle Ash Costello, "Diary Of A Creep" se rapproche davantage de l'inoffensive récréation que d'une audacieuse re-création. (15/02/2018)
3/5 | Music Waves
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