En quelques mots : Pink Cadillac s’inscrit dans la période
la moins faste de Clint Eastwood, tant sur le plan professionnel que personnel. De Bird en 1988 à La relève en 1991, tous ses films connaissent peu de succès, à part
La dernière cible, lequel est
toutefois, de toutes les aventures de Dirty Harry, celle qui a le moins bien
marché au box-office (19 millions de dollars de recettes américaines contre
près de 35 millions pour Le retour de
l’inspecteur Harry en 1983). La biographie de Charlie Parker et Chasseur blanc, cœur noir, tous deux
présentés au festival de Cannes, constituent d’incontestables réussites
artistiques et sont bien reçus par la critique mais leurs sorties se soldent
pas de graves échecs. Ce troisième film de Buddy Van Horn représente, à
l’instar du cinquième épisode de l’inspecteur Harry, une sorte de monnaie
d’échange pour Bird vis à vis de la
Warner. Pink Cadillac est le seul film de
l’acteur à ne pas être sorti en salles en dehors des Etats-Unis ce qui, au vu
de toutes les inepties qui polluent à longueur d’année nos écrans, semble pour
le moins incompréhensible ! Alors certes, cette comédie d’action sans
prétention, sans grande personnalité et platement filmée par Buddy Van Horn,
demeure sans doute une des œuvres les plus mineures de Clint Eastwood. Le début
est laborieux, la fin interminable, et le gang d’extrême droite, les Purs sangs
est dépeint de manière grossière et caricaturale et sans l’humour du gang des
Veuves noires de Doux, dur et dingue
et Ca va cogner auxquels Pink Cadillac se rapproche. Malgré
tout, le film présente un certain intérêt. Il s’avère plaisant à regarder,
grâce notamment à ses nombreuses scènes d’action. Clint, dont le charisme est
intact, semble davantage à l’aise que dans La
dernière cible et il s’amuse à se déguiser et à composer différents
personnages. Par sa décontraction, Tom Novak est une sorte de cousin de Philo
Bedoe. Le tandem que l’acteur constitue avec Bernadette Peters fonctionne plutôt bien et ils ont quelques bonnes scènes ensemble. Enfin, il permet de
remarquer la présence de certains habitués des films du cinéaste :
Geoffrey Lewis, Bill McKinney, Frances Fisher (laquelle ne tarde pas à devenir
sa nouvelle compagne) pour les plus évidents. Notons aussi les apparitions de
Mara Corday (elle jouait déjà dans Tarantula
en 1955), Paul Benjamin (vu dans L’évadé
d’Alcatraz), John Dennis Johnson (un des suppléants de Pale Rider), James Cromwell et Jim Carrey dans une imitation
irrésistible de Elvis Presley. Pink Cadillac n’est donc pas le navet que
certains prétendent !
Chez Zone-Téléchargement
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire