8 mai 2014

KröniK | Akerbeltz / Waffenträger Luzifers / Nebrus - Slaughtered Whores Of Satan (2013)



Label aussi modeste que passionné dévolu à la bonne vieille tape des familles, il arrive aussi à Schattenkult de publier des rondelles, format autrement moins chaleureux et Evil que la cassette audio. Ainsi, coincé au milieu de sa dernière fournée magnétique, il y a Slaughtered Whores Of Satan, split garanti 100% Black Metal européen. Du méchant qui fait saigner les muqueuses, du True qui suinte le mal par tous les pores de la peau meurtrie par de dégueulasses stigmates. Sexe trempant dans le bondage le plus glauque et satanisme bas du plafond sont les deux mamelles que suce cet hydre à trois têtes auquel il ne manque ni croix renversée ni pentagramme de rigueur. Sans doute le plus renommé du lot car presque un dinosaure avec ses dix-sept ans d'activisme, Akerbeltz entame les préliminaires. Oublions l'inutile intro "Shadow Keeper", pour se concentrer sur les trois autres méfaits de l'Espagnol qui maintient tout du long une vigueur brutale et vicieuse, alternant saillies supersonniques ("Extreme Unction", "Ritual Assassination") et coup de boutoir plus malsain ("Medieval Curse"), duquel exsudent des riffs obsédants. Même si on connu l'Ibère plus inspiré, notamment à l'époque de A Wave Of Darkness par exemple, ces quatre titres gravés entre 2011 et 2012 assurent le quota de violence et l'emportent de la tête et des épaules face à la contribution des allemands de Waffenträger Luzifers et leur Black primitif sans vaseline, presque Punk dans l'âme. Autant dire qu'on ne retient pas grand chose de cette bouillie fielleuse, si ce n'est ce "Sado Sathanas", plus rampant que les autres, démontrant qu'on préfère les teutons lorsqu'ils ne passent pas la seconde. Enfin, troisième côté de ce triangle impie, Nebrus l'emporte sur deux compagnons de split et sans efforts. Qu'une femme gueule dans le micro, importe peu car il faut savoir que Noctuaria en est une, tant ses lignes vocales hurlent une bestialité toute masculine. Non, ce qui importe est la noirceur cendreuse de cet art noir qui sait pactiser avec les forces de la nuit, comme il le montre avec le terminal "Blackera", longue reptation aux émanations mortifères. Non pas pourtant que les Italiens innovent en quoi ce soit mais ils déversent une écriture autre plus développée que leurs devanciers. Ce faisant, ils sauvent à eux seuls ce split sans lesquels celui-ci aurait vite été oublié... (cT13)

Black Metal | 44:44 | Schattenkult Produktionen




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