25 octobre 2013

Chronique : Amberian Dawn - Circus Black (2012)




Ils sont Finlandais, pratiquent du Metal symphonique et possèdent dans leur rang une ravissante Cast(r)afiore. Il pourrait s'agir deNightwish mais c'est en fait Amberian Dawn dont on parle, dans lequel nombreux sont ceux à ne voir qu'une pale copie du premier. Et ce n'est pas en baptisant son nouvel album Circus Black au visuel qui rappellera - ce n'est peut-être pas volontaire - celui d'Imaginaerium, que le groupe mettra fin à cette encombrante étiquette. Pourtant, si ce n'était la voix opératique de Heidi Parviainen et les couches gothico-symphoniques, on penserait finalement plus à Yngwie Malmsteen qu'au seul Nightwish à l'écoute de ces chansons où guitares et claviers néo-classiques galopent et se répondent en duel comme à la grande époque d'Odyssey, lorsque Jens Johansson accompagnait encore le branleur de manche suédois. Johansson émaille d'ailleurs "Crimson Flower" de son jeu flamboyant, ce qu'il avait déjà fait le temps de deux titres de l'opus précédent. Sauf que Odyssey, c'était en 1988 et qu'Amberian Dawn se contente trop souvent de nous resservir une recette à l'identique dont l'unique originalité, si originalité il y a, tient dans cet organe féminin, sans lequel il serait avalé par la masse. Heureusement, la belle rouquine (devenue brune) est là et avec elle un savoir-faire évident, marque d'un travail en constante progression depuis River Of Tuni il y seulement quatre ans. Ainsi, End Of Eden a dans l'ensemble convaincu, notamment grâce à des traits (relativement) plus sombres. Bien que son nom semblait vouloir confirmer cette timide évolution, Circus Black gomme en fait ce penchant pour mettre l'accent sur un métal symphonique éprouvé, bien que moins speed qu'à l'époque des récents débuts de ses géniteurs, mais qui réussit néanmoins à toujours faire mouche. Certes bâti sur une mélodie déjà entendue mille fois, "Circus Black" accroche d'entrée de jeu. Le reste est à l'avenant, guère plus personnel, franchement téléphoné parfois ("Fight" et son intro pompeuse digne du maestro déjà cité), ponctué de séduisantes compositions, à commencer par "I Share With You This Dream" qui voit la belle s'accoupler avec un chanteur, exercice qu'elle répète d'ailleurs aussi sur "Cold Kiss" avec ni plus moins que Timo Kotipelto. Toujours cette référence à Yngwie donc, Stratovarius devant beaucoup au Suédois. "Lily Of The Moon", au tempo rapide ou le nightwishien "Charnel's Ball" complètent un actif qui l'emporte au final sur le passif d'un disque agréable, bien fait, sans laisser pour autant de durables souvenirs dans la mémoire. La situation d'Amberian Dawn reste en définitive inchangée, croisement sympathique entre leurs célèbres compatriotes et toute la clique néo-classique initiée par Malmsteen, mais dont on voit mal ce qui pourrait l'extraire de la seconde division. Mais il y a Heidi, véritable clé de voûte d'un édifice cependant plus solide qu'il n'y parait. Elle dégage un talent certain et un charme sucré qui font pardonner le manque d'identité de son port d'attache.



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