12 décembre 2011

KröniK | YOB - The Unreal Never Lived (2005)


Il faut battre le fer tant qu’il est chaud. En crachant le petit frère de son troisième méfait, The Illusion Of Motion, à peine un an après avoir publié ce dernier, YOB a, en n’a pas douter, fait sien cet adage. Encore une fois, les ricains nous gratifient de seulement quatre titres en 50 minutes environ ! Y a pas besoin de s’armer d’une calculette pour comprendre qu’il s’agit de pavés d’une durée conséquente. Deux genres en particulier aiment rien moins qu’étirer ses chansons jusqu’à la rupture : le progressif et le doom. YOB n’ayant rien à voir avec Yes, il pratique donc du doom ; un doom cosmique comme lui seul est capable actuellement d’en torcher. Et étant américain, le trio vomit une musique qui, sans être aussi roots que celle de Saint Vitus par exemple, ou aussi extrême que celle de Khanate ou de Sunn O))), possède ce son si caractéristique ; ces guitares au goût prononcé de ferraille ; et cette rythmique granitique, propres au doom de son pays d’origine. Cosmique car ces quatre morceaux s’envolent très haut vers des sphères célestes qu’aucun autre groupe auparavant n’a oser explorer. Cosmique enfin, pour ses paroles versant dans le mystique, une des marques de fabrique du trio. Proche parfois de Sons Of Otis, YOB s’en éloigne malgré tout par une approche plus structurée de ses compositions qui sont tout sauf des jams improvisées et ce, en dépit de leur longueur parfois exagérée (plus de 20 minutes pour l’infernal “ The Mental Tyrant ”) ; ainsi que par le désespoir qui enveloppe sa musique (comme sur l’énorme “ Quantom Mystic ” ou “ Grasping Air ”). En tout cas, le groupe nous offre encore une fois un album de doom monstrueux et tout bonnement remarquable, à conseiller aux amoureux des divagations acides d’Electric Wizard, en plus accessible toutefois. 3.5/5 (2006)


                                   

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